
Influence sur le climat et l'environnement
Gestion respectueuse de l’environnement
Implenia s’est fixé des objectifs environnementaux ambitieux et cherche en permanence à minimiser l’impact négatif de ses chantiers sur l’environnement. Pour baisser les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du Groupe, l’entreprise prête spécialement attention aux consommations de ressources et d’énergie.
Contenu
Gestion de l’environnement
- GRI 3-3
Implenia pratique une gestion environnementale certifiée ISO 14001. Fin 2024, 65 pour cent des unités de l’entreprise étaient certifiées selon cette norme. Chaque Division d’Implenia dispose de plusieurs spécialistes du développement durable et de l’environnement. Dans les projets de construction, ils apportent une assistance dans la mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement sur les chantiers et pour le signalement des incidents environnementaux. Leur objectif est d’améliorer l’efficacité énergétique et d’optimiser la consommation des ressources. Pour cela, ils améliorent les processus de construction, encouragent l’économie circulaire et optimisent la gestion interne des déchets.

Énergie et climat
Émissions de CO2
- GRI 302-1
- GRI 302-3
- GRI 302-4
- GRI 305-1
- GRI 305-2
- GRI 305-3
- GRI 305-4
- GRI 305-5
En conformité avec l’Accord de Paris sur le climat, Implenia veut contribuer à limiter le réchauffement de l’atmosphère terrestre à 1,5° C. L’entreprise vise donc à ne plus générer aucune émission nette sur l’ensemble des scopes au plus tard à partir de 2050. Implenia tient compte également des législations sur la protection du climat sur les marchés qui prévoient des objectifs de neutralité climatique à atteindre plus tôt.
Dans cette perspective, Implenia a déjà engagé des préparatifs visant à mettre en place une stratégie de décarbonisation à partir de 2025. L’accent est mis sur l’extension de la collecte de données du scope 3, en particulier dans les catégories 1 (marchandises et services achetés) et 5 (déchets générés dans le cadre des opérations de l’entreprise). Ces deux catégories comptent parmi les leviers les plus importants pour les entreprises de construction et d’immobilier ; cela est lié aux achats de béton et d’acier et à l’utilisation des ouvrages après leur réalisation.
Les émissions de CO2 d’Implenia varient d’année en année ; elles ne dépendent en effet pas uniquement du volume de travail et des technologies utilisées, le type de prestations demandées joue aussi un rôle. Par exemple, le fait qu’un tunnel soit creusé à l’aide d’explosifs ou au moyen d’un tunnelier ou bien que la majorité des projets se trouvent dans des phases à forte consommation d’énergie aura un impact. Dans la branche de la construction – et également chez Implenia – on travaille toujours beaucoup avec des machines et des véhicules fonctionnant au diesel. L’électrification des machines et des véhicules offre un potentiel majeur de réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre dans le scope 1.
Greenhouse Gas Protocol
Catégorie | Définition |
---|---|
Scope 1 | Émissions directes provenant de la consommation de combustibles et de carburants dans la production, des transports et de la fuite de substances organiques. |
Scope 2 | Emissions indirectes parvenant dans l’atmosphère, générées par la consommation d’électricité, de vapeur, de chauffage ou de refroidissement, ayant été achetés. |
Scope 3 | Toutes les autres émissions indirectes générées par les activités d’une entreprise dans sa chaîne de valeur. |

Émissions des scopes 1 & 2
Depuis 2012, Implenia publie son empreinte CO2 pour les scopes 1 et 2. Cela couvre à la fois les émissions directes liées à l’exploitation des engins de chantier, poids lourds, sites de production et dépôts en Suisse (scope 1) et les émissions indirectes liées à l’énergie de réseau comme l’électricité et le chauffage à distance (scope 2). La collecte de données ne cesse d’être élargie et couvre désormais l’ensemble du Groupe. En font partie la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la France, la Suède et la Norvège. Depuis 2024, on collecte également les données des activités extra-européennes d’Implenia.
Chez Implenia, la plupart des émissions de gaz à effet de serre dans les scopes 1 et 2 proviennent des chantiers et des sites de production. Environ 65 pour cent des émissions sont générées par la combustion de diesel. En Suisse, davantage de prestations et de processus de construction sont exécutés en interne, comparé aux autres pays. Si l'on compare les pays, la Suisse représente environ 40 pour cent des émissions absolues de CO2, suivie de l’Allemagne avec une part d’environ 25 pour cent et Autriche avec une part d’environ 15 pour cent. Les 20 pour cent restants sont imputables aux autres pays.
Implenia considère l’année 2020 comme l’année de référence pour ses objectifs de durabilité à l’horizon 2025. Le Groupe a émis 21,8 tonnes d’équivalent CO2 par million de francs de chiffre d’affaires en 2020. Ce chiffre sert maintenant de base pour la trajectoire de réduction jusqu’à fin 2025.
Du fait de l’actualisation de la méthode de collecte des données et d’améliorations dans la disponibilité des données, l’année de référence a dû être recalculée (en savoir plus). Le nouveau calcul a été réalisé à l’aide de la méthode « fixed base year » prévu par le protocole GHG. Cela signifie que les émissions recalculées pour 2024 ont été ajoutées aux valeurs des années précédentes.
Après la baisse de l’empreinte CO2 absolue pendant deux années consécutives, les émissions ont augmenté au cours des deux dernières années. Avec 83 152 tonnes d'équivalents CO2, Implenia en 2024 a pu réduire ses émissions absolues de 4,5% par rapport à l'année de base 2020. Le chiffre d'affaires du Groupe ayant parallèlement diminué, l'objectif de réduction des émissions rapportées au chiffre d'affaires n'est toutefois pas dans les délais.
En général, Implenia se concentre sur des projets plus complexes, qui ont par nature une empreinte carbone plus élevée. Par exemple, les chiffres d'affaires du génie civil et des travaux spéciaux de génie civil se déplacent vers la construction de tunnels, ce qui a un impact négatif sur l’empreinte. En outre, les projets de plus grande dimension dans les phases à forte consommation d'énergie ont contribué à l'augmentation.
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2
Y compris le recalcul de 2020-2023
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % par source d’énergie pour l'année 2024
Émissions de gaz à effet de serre ajustées au chiffre d'affaires, Implenia Global (Scopes 1+2)
en tonnes équivalent CO2 / Mio. CHF
Y compris le recalcul de 2020-2023
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % selon les types d’utilisations pour l'année 2024
Émissions du scope 3
Dans la perspective de son objectif zéro émission nette à l’horizon 2050, Implenia ne cesse d’étendre le reporting sur ses émissions indirectes générées au sein des chaînes de valeur amont et aval (scope 3). En particulier, l’extraction, la fabrication et le transport des matériaux de construction de même que l’utilisation des bâtiments génèrent des émissions significatives qui entrent dans le bilan global d’un ouvrage. Ces émissions représentent parfois plusieurs fois celles des scopes 1 et 2. Bien que l’influence d’Implenia sur ces processus soit en général plus limitée et la collecte de données complexe, l’entreprise va élargir sa base de données et son reporting dans ce domaine dans les prochaines années et jeter ainsi les bases de nouvelles réductions du CO2.
Implenia a déjà identifié les principaux contributeurs à l'empreinte CO2 de l'entreprise tout au long de la chaîne de valeur. Pour ce faire, l’importance des 15 catégories du scope 3 pour les activités de l'entreprise a été évaluée sur la base du protocole GHG, de bases de données internes et externes et du référentiel de la branche de la construction. Les catégories suivantes se sont avérées significatives pour Implenia :
- Catégorie 1 : Achats de produits et de services
- Catégorie 2 : Immobilisation des biens
- Catégorie 3 : Émissions liées au carburant et à l’énergie
- Catégorie 4 : Transport et distribution de marchandises (amont)
- Catégorie 5 : Déchets générés par les activités de l'entreprise
- Catégorie 6 : Déplacements professionnels
- Catégorie 7 : Déplacements domicile-travail
- Catégorie 11 : Utilisation des produits vendus
- Catégorie 12 : Fin de vie des produits vendus
Depuis 2022, Implenia collecte les données à l’échelle du Groupe dans les catégories suivantes : « 3 - Émissions liées au carburant et à l’énergie », « 6 - Déplacements professionnels » et « 7 - Déplacements domicile-travail ».
Dans le secteur de la construction, la catégorie « 1 - Achats de produits et services » est très importante et représente la majeure partie des émissions du scope 3 (cela concerne principalement les Divisions Buildings et Civil Engeneering).
En 2024, Implenia a également commencé à collecter des données dans cette catégorie, la plupart des émissions étant dues à la consommation de béton et d'acier. Pour la catégorie, des données spécifiques ont pu être collectées jusqu’à présent en France, en Norvège, en Autriche et en Suède.
Pour les deux plus grands marchés que sont la Suisse et l’Allemagne, les émissions ont en revanche été extrapolées sur la base du chiffre d’affaires réalisé avec les achats. Ces extrapolations donnent une meilleure idée de l’ordre de grandeur des émissions du scope 3. Implenia prévoit d’affiner les calculs l’an prochain et d’utiliser des chiffres plus précis afin de pouvoir fournir des informations plus exactes.
Comme l’an dernier, les émissions des autres catégories ont été extrapolées suivant le Carbon Disclosure Project (CDP), suivant des référentiels de la branche de la construction et sur la base des émissions du scope 3 déjà collectées.
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scope 3)
en tonnes équivalent CO2 par catégorie
Émissions de scope 3 calculées. Catégorie 1, y compris le béton et l’acier. D'autres catégories importantes sont collectées en continu.
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE, IMPLENIA GLOBAL (SCOPES 3) - Estimation
en tonnes équivalent CO2 par source d’énergie
Estimations basées sur CDP, des benchmarks spécifiques à l’industrie et l’extrapolation des émissions de Scope 3 déjà calculées
Consommation d’énergie
Implenia a consommé environ 415 gigawattheures d’énergie en 2024. Le diesel utilisé pour les machines et les véhicules représente de loin le principal vecteur énergétique (énergie finale). Viennent ensuite l’électricité et les combustibles tels que le gaz naturel et le fioul de chauffage, essentiellement utilisés pour produire la chaleur industrielle dans les centrales d’enrobage.
Consommation d'énergie, Implenia Global (Scope 1+2)
en MWh par source d’énergie
Y compris le recalcul de 2020-2023
Consommation d'électricité
Partout où cela est possible, Implenia tente d’optimiser sa consommation d’énergie et privilégie les sources d’énergie propres. Une analyse réalisée en 2023 a montré que 85 pour cent de l’électricité achetée par Implenia en Suisse provenaient de sources renouvelables. Afin de présenter une consommation d’électricité à 100 pour cent renouvelable, des certificats d’origine hydraulique ont été acquis pour les 15 pour cent restants de la consommation d’électricité.
Implenia Allemagne couvre la consommation d’électricité de ses chantiers et bureaux par des certificats de garantie d’origine hydroélectrique. En Suède, tous les projets de construction d’Implenia sont également approvisionnés de cette façon. En Norvège, des certificats de garantie d’origine ont été achetés pour certains projets, ceux-ci représentent au total environ 65 pour cent de la consommation. Implenia Autriche se procure 100 pour cent de son électricité à partir de sources renouvelables ou les couvre avec des garanties d’origine.
Globalement, à l’échelle du Groupe, environ 90 pour cent de l’électricité consommée par Implenia sont couverts par des sources renouvelables ou des garanties d’origine.
Depuis 2022, Implenia présente ses émissions du scope 2 selon la méthode « location based »1 ainsi que selon la méthode « market based »2 conformément au Greenhouse Gas Protocol.
1 Approche géographique : chiffres calculés en utilisant les facteurs d’émissions spécifiques du pays fournis par l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
2 Approche contractuelle : chiffres intégrant des certificats d’origine et facteurs d’émissions des fournisseurs d’électricité, si disponibles
Émissions de gaz à effet de serre en lien avec la consommation d'électricité, Implenia Global
market-based versus location-based pour l'année 2024 en tonnes équivalent CO2
Consommation d'électricité, Implenia Global
selon l'énergie renouvelable en % pour l'année 2024
Implenia ne se contente pas d’utiliser principalement de l’électricité propre – l’entreprise utilise aussi ses propres sites pour produire elle-même de l’électricité. Les panneaux solaires installés sur les toitures des dépôts suisses de Satigny (GE), Vétroz (VS) et Schattdorf (UR) et du poste d’enrobage d’Ecublens (VD) produisent ainsi de l’électricité solaire depuis des années. Les 2 500 mètres carrés de modules photovoltaïques posés sur le toit de l’usine d’Ecublens produisent par exemple près d’un demi-gigawattheure d’électricité par an. Depuis 2024, environ 450 mégawattheures d’électricité solaire sont également produits chaque année sur l’installation de production d’asphalte de Satigny.
En Allemagne, une installation solaire implantée sur les toitures de la filiale BBV Systems GmbH à Bobenheim-Roxheim produit environ 300 mégawattheures d’électricité par an. Près de la moitié de l’énergie produite est consommée sur le site.
Les toits des conteneurs, directement sur les chantiers, offrent une nouvelle possibilité de production d’électricité solaire. En Norvège, Implenia a ainsi produit 300 mégawattheures d’électricité en 2024 (en savoir plus).
Au total, les installations solaires de l’entreprise produisent environ deux gigawattheure d’électricité par an. L’objectif pour fin 2025 est une production de trois gigawattheures d’électricité solaire par an. Un passage des emplacements possédés aux emplacements loués rend cet objectif difficile à atteindre.
Électricité photovoltaïque produite, Implenia Global
en kWh
Exemple de mesures de réduction de l’énergie et des émissions de CO2

Efficacité énergétique dans les dépôts
Implenia exploite 18 grands dépôts en Europe. Ils abritent principalement des dépôts d’entretien et de réparation et des entrepôts de matériel. Mais on y trouve également des bureaux. L’exploitation des halles et des bâtiments parfois très vastes nécessite une grande quantité de chaleur et d’électricité.
Les dépôts mettent sans cesse en œuvre des mesures individuelles d’efficacité énergétique. En 2024, les dépôts en Allemagne ont par exemple remplacé une partie de l’éclairage par des LED, ils ont installé des bornes de recharge pour les véhicules électriques, acquis des appareils et des outils de travail électriques et installé des modules photovoltaïques sur les toits des conteneurs.

Transport par convoyeur au tunnel de base du Mont-Cenis
Entre Lyon et Turin, Implenia participe à la construction d’un tunnel de 27,5 kilomètres pour une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Pour transporter efficacement les énormes volumes de matériaux d’excavation, un convoyeur a été mis en service en avril 2024. Celui-ci transporte les matériaux directement depuis l’entrée du tunnel. La réduction du trafic de camions sur les routes permet ainsi de réduire les émissions de CO2 de même que différents impacts environnementaux tels que la poussière, le bruit et la consommation d’eau pour le nettoyage des routes. Le convoyeur offre un autre avantage : les matériaux d’excavation peuvent être traités directement à la source par un concasseur et stockés en l’état.

Armature hybride innovante dans le nouveau tunnel du Saint-Gothard
Lors de la construction du deuxième tube du tunnel routier du Saint-Gothard, Implenia a proposé et mis en œuvre une solution innovante permettant d'économiser quelque 9 200 tonnes de CO₂. Au lieu de l'armature traditionnelle en barres d'acier pur, on a utilisé dans les voussoirs une armature hybride composée de barres d'acier et de fibres. Celle-ci a permis de réduire la consommation d'acier de 115 à 62 kilogrammes par mètre cube, ce qui représente une économie d'environ 9 000 tonnes de CO₂ rien que pour la production d'acier. Parallèlement, la construction hybride augmente la qualité et la durée de vie des voussoirs et réduit le coût global. Les autres économies de CO₂ résultent de la réduction du temps de construction, de l'optimisation des processus de transport et d'une diminution des coûts de transformation.

Optimisation des procédures dans un projet de protection contre le bruit
Le consortium LSW Landstuhl réalise pour la Deutsche Bahn la protection contre le bruit le long de la ligne ferroviaire reliant Homburg (Sarre) à Ludwigshafen (Rhin). En charge de la direction technique du consortium, Implenia Civil & Special Foundations a étudié le concept de construction du client dès les travaux préliminaires et l'a optimisé par des analyses complémentaires, des études de la structure porteuse et du sol.
Ces adaptations ont permis de baisser les coûts de construction et également d’économiser 420 tonnes de CO2. L’optimisation de l’exécution y a contribué de manière significative, trois excavatrices totalisant 810 heures de fonctionnement ayant pu être économisées. De même, l’excavation et la consommation de béton et d’acier ont pu être encore réduites.
Économie circulaire
- GRI 301-2
- GRI 301-3
Pour devenir plus durable, l’ensemble de l’économie doit abandonner les modèles d’activité linéaires et penser en termes de cycles. Concrètement, cela signifie qu’après avoir été utilisés, les produits ne sont pas détruits ou mis en décharge. Les matériaux qu’ils contiennent doivent au contraire être récupérés et retraités pour être réintroduits dans le cycle de production comme matières premières secondaires. Le concept des « mines urbaines » va encore plus loin : lorsque des bâtiments sont démontés, des composants entiers doivent être récupérés et réutilisés dans des projets de construction.
Implenia prévoit d’ici fin 2025 de développer d’autres modèles d’activité circulaires et de fermer les cycles de matières avec des méthodes innovantes. Chaque Division doit mettre en œuvre des principes circulaires spécifiques. Implenia veut développer un éventail de pratiques aussi large que possible – en ayant toujours pour objectif de minimiser la consommation de matières et de ressources, de prolonger la durée de vie des structures de construction et de réutiliser ou de recycler les matériaux de construction.
Dans les nouveaux projets de construction, l’entreprise veut également utiliser des quantités de plus en plus importantes de matières premières secondaires qui auront été produites ailleurs lors de travaux de démolition. Dans toute la mesure du possible, par exemple dans ses projets de développement, Implenia utilise donc dès aujourd’hui au moins 50 pour cent de béton de construction recyclé provenant d’une centrale située à proximité du chantier.
Si les conditions le permettent, le gravier provenant des travaux d’excavation est aussitôt traité sur place et utilisé pour la fabrication du béton ou pour des remblayages sur le projet. Implenia évite ainsi des déchets et des transports. Cette méthode a fait ses preuves notamment dans la construction de tunnels où l’entreprise utilise la roche excavée comme ressource pour la production locale de béton (Fermer les cycles de matières sur site).
Dans de nombreux projets d'Implenia, les excédents de béton sont transformés en « blocs de béton modulaires ». Ceux-ci trouvent de multiples applications, tant sur les chantiers qu'en dehors. Cette approche pragmatique de l'économie circulaire permet une utilisation complète des matières premières et contribue en même temps à la réduction des déchets

La pensée circulaire dans la conception des produits
À long terme, pour fermer les cycles de matières, il importera d’optimiser le processus de recyclage de même que la conception des produits. Ceux-ci devront être fabriqués de manière à ce que les composants et matériaux utilisés puissent être séparés sans dépense mécanique, énergétique ou chimique excessive. Dans le secteur de la construction, grâce à l’assemblage mécanique, des modules de construction pourraient par exemple être séparés et réutilisés facilement. Si un composant est arrivé en fin de vie, les différents matériaux pourraient ainsi également être séparées et réintroduits dans le cycle en tant que matières premières secondaires.
La Division Real Estate poursuit activement cette démarche dans le cadre des missions de sa unité Real Estate Products. Au lieu de développer chaque projet à partir de zéro, on recherche de manière ciblée des solutions flexibles, écologiques et ayant un rapport coût/efficacité satisfaisant, et l’on conçoit des produits immobiliers standardisés. Ces produits sont optimisés par rapport à l’ensemble de leur cycle de vie. Ils se basent sur des éléments préfabriqués qui ont été conçus en mettant en avant des critères tels que les possibilités de désassemblage, la longévité, la flexibilité ou les possibilités de réutilisation.
L’objectif est d’améliorer la qualité et la durabilité des constructions par rapport aux procédés de construction traditionnels, de raccourcir les délais de livraison et de réduire les incertitudes en termes de coûts. À l’aide d’un configurateur, les planificateurs associent les éléments préfabriqués à l’aide de méthodes de projet paramétriques et livrent au client un projet de bâtiment optimisé dans un délai record (en savoir plus).
L’unité Real Estate Products (REP) a défini sa propre stratégie circulaire ainsi qu’une série de principes circulaires. Elle les intègre systématiquement dans le développement et la fabrication de différents produits, notamment « Green Hospitality » (hébergements verts), ou les produits d’habitation « Cabanne » (logement subventionné) et « Casitta »(logement adapté aux personnes âgées). Depuis 2021, REP a fait l’objet d’une évaluation externe dans le cadre du Circular Globe Assessment pour mesurer les progrès de l’entreprise en matière d’économie circulaire. Pour la première fois dans la branche de l’immobilier, Implenia a atteint le niveau de maturité « advanced ».
Depuis juillet 2024, Implenia est un membre actif du Circular Construction Catalyst 2033 (C33). En tant que membre de ce réseau, l'entreprise intervient pour encourager la construction circulaire en Suisse et contribue à concrétiser l'économie circulaire dans le secteur de la construction grâce à des échanges actifs de savoir-faire au sein de la branche.
Déchets et substances dangereuses
- GRI 306-1
- GRI 306-2
Environ la moitié de l’ensemble des déchets produits en Europe est imputable au secteur de la construction. Chez Implenia aussi, les déchets sont un enjeu important, en particulier lors de la démolition d’ouvrages. Mais les nouvelles constructions génèrent aussi des volumes considérables de déchets, dont une grande partie peut être recyclée. En Suisse par exemple, environ 70 pour cent des matériaux de déconstruction sont aujourd’hui valorisés car ils représentent des matières premières secondaires de grande valeur. La part de recyclage des matériaux d’excavation et de déblais est même de 75 pour cent (source : Office fédéral de l’environnement).
Au moyen de processus améliorés et d’une bonne planification, Implenia optimise les volumes de matières résiduelles et s’emploie à mettre en place des composants et des procédés permettant de séparer proprement les matériaux en fin de vie et de les recycler.
Sur ses chantiers, Implenia pratique une véritable gestion des déchets et investit des moyens considérables dans le tri, l’élimination et le traitement des déchets de construction. Cela comporte notamment en Suisse un concept multi-bennes qui prévoit différentes bennes pour les différentes catégories de matériaux comme les résidus de béton, le métal, le bois ou le plâtre. En complément, la filiale Building Construction Logistics GmbH (BCL), en optimisant la logistique de la construction et en qualité de prestataire externe sur de nombreux projets, contribue à réduire les déchets et à augmenter le taux de recyclage.
Dans un certain nombre de pays, Implenia recense depuis quelques années les quantités de déchets et les pourcentages de recyclage. En 2024, la collecte de données a été étendue à la Suède, la Norvège, la France et l’Autriche. Compte tenu du grand nombre de projets et de leur complexité en Suisse et en Allemagne, la collecte de données représente un travail très important et ne peut pas être encore totalement assurée. Il n’est donc pas encore possible d’instaurer un reporting des volumes de déchets dans l’ensemble du Groupe. L’an prochain, l’objectif est de collecter les données relatives aux volumes de déchets de manière centralisée pour tous les pays. Pour mieux classer les différents déchets, la Global Sustainability Team a défini différentes catégories de déchets et les a documentées dans une directive interne. Les catégories sont donnée dans la liste suivant :
Catégorie de déchets
- Béton de démolition
- Métaux (métaux et acier)
- Matériaux d’excavation et de déblais
- Asphalte
- Plâtre
- Bois
- Plastique
- Papier et carton
- Huiles
- Déchets dangereux
- Autres déchets
Traitement
- Recyclage en circuit ouvert
- Recyclage en circuit fermé
- Réutilisation
- Incinération / valorisation thermique
- Compostage
- Décharge
- Fermentation anaérobie
Le maniement des substances dangereuses sur les chantiers, notamment le diesel, l’essence, le bitume, les bouteilles de gaz, les batteries au lithium ou les bombes aérosols, requiert une attention particulière. Implenia forme régulièrement le personnel de chantier sur les réglementations relatives à l’entreposage et au transport de ces substances sensibles afin de garantir la sécurité des personnes et de l’environnement.

Consommation d’eau
Sur un chantier de construction, les matériaux durs tels que le béton, le bois ou les matériaux composites ne sont pas les seuls utilisés. Dans la construction, l’eau est une matière de base tout aussi importante, elle est utilisée en grande quantité pour les forages, le mélange du béton, du mortier ou du plâtre, pour le nettoyage et l’humidification des composants et des processus, et également dans les installations sanitaires.
La gestion précautionneuse de l’eau devient de plus en plus importante, même dans la branche de la construction. Implenia met en œuvre un grand nombre de mesures variées pour réduire sa consommation d’eau, notamment un traitement soigneux de l’eau et la réutilisation des eaux usées directement sur le chantier.
En Suède et en France, depuis quelques années, Implenia mesure la consommation d’eau sur tous les chantiers. En 2023, on a par exemple consommé environ 115 000 m3 d’eau en France, dont environ la moitié ont été traités et réutilisés. En Suède, la consommation s’est élevée à environ 4 000 m3. La totalité de l’eau utilisée sur les chantiers est traitée de manière à satisfaire à toutes les exigences légales. Depuis 2024, la consommation d’eau est également suivie en Autriche. Dans les deux premiers grands projets, on a enregistré une consommation totale de environ 6 000 m3. L’indicateur ne se contente pas de documenter les consommations, il fournit aussi des indications précieuses sur les endroits où l’eau peut être économisée et sur les mesures qui le permettent.
Implenia travaille à l’extension progressive du reporting également dans d’autres pays. Parallèlement, l'entreprise met déjà en œuvre sur de nombreux sites des mesures visant à une utilisation plus économique de l'eau. Par exemple, le dépôt Voerde (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) a lancé un projet pilote pour économiser l'eau courante. Le nettoyage à haute pression des engins de chantier, des machines et des outils de forage est effectué là-bas avec de l'eau de pluie.

BIODIVERSITÉ
La biodiversité – la diversité de la vie sur la terre – joue un rôle essentiel pour la préservation de la santé et la résilience des cycles naturels. Au-delà de son importance écologique, la biodiversité a également une valeur économique. Le secteur de la construction est lui aussi dépendant de la nature et de ses services. Dans le même temps, l’activité de construction a un impact sur les milieux naturels et occupe des surfaces naturelles précieuses avec ses bâtiments et ses infrastructures en construction.
Même si, au niveau global, l’enjeu biodiversité n’a pas été classé comme pertinent dans l’analyse de matérialité, Implenia attache beaucoup d’importance à la préservation de la biodiversité dans ses grands projets et se conforme aux stratégies nationales et européennes en matière de biodiversité sur tous ses marchés. L’entreprise étudie soigneusement les écosystèmes sur les sites de ses projets et dans leurs environs. Si nécessaire, Implenia prend des mesures pour minimiser l’impact et protéger les biotopes. Une attention particulière est accordée aux espèces qui figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et sont classées en danger critique, en danger ou vulnérables.
En Norvège par exemple, dans le cadre du projet E39 Lyngdal, des graines de fleurs locales ont été collectées avant les travaux de nivellement du sol pour pouvoir les semer à nouveau sur la terre végétale remise en place à la fin du projet. Des passages ont également été aménagés pour les animaux sauvages, et des plantes allogènes invasives ont été éliminées. Dans un autre projet, le Green Village à Genève, environ 30 pour cent de la surface ont été réservés aux plantes et aux animaux. Le parc comprend des zones humides, des espaces semblables à des forêts, des friches, des prairies et des bosquets. Des arbres à fleurs et des arbres fruitiers ont également été plantés afin d'améliorer les ressources alimentaires des insectes pollinisateurs, notamment les abeilles et d'autres espèces animales (en savoir plus).
Implenia est conscient de la grande importance de la biodiversité et sensibilise activement ses collaboratrices et collaborateurs à ce sujet. Depuis 2024, la plateforme de formation continue interne Sustainability Academy propose un module spécial sur le thème de la biodiversité.
Management environnemental sur les chantiers
Standard environnemental et concept environnemental
- GRI 2-23
- GRI 2-24
Depuis 2017, un standard environnemental interne s’applique à toutes les Divisions d’Implenia. Il comporte des exigences minimales relatives au traitement des déchets, à la protection du sol, au traitement de l’eau, à la réduction du bruit, à la pollution atmosphérique et à la consommation d’énergie ; ces exigences sont applicables dans l’ensemble du Groupe. Clairement regroupées dans une fiche d’information, elles doivent être respectées par les équipes de projet sur tous les chantiers.
En complément du standard environnemental, Implenia met en œuvre des concepts environnementaux dans le bâtiment et la construction d’infrastructures. Ils réglementent l’organisation des chantiers et fixent des exigences détaillées en matière de durabilité. Un manuel modulaire servant de base de travail est remis aux responsables des projets ; il leur donne des informations générales leur permettant de bien évaluer les risques environnementaux et de prendre des mesures en temps voulu conformément au principe de précaution.
Des check-lists aident les équipes de projet à surveiller la consommation d’énergie et les nuisances sonores et à fixer des mesures pour les réduire, à optimiser la gestion des déchets et à minimiser les impacts sur l’air, le sol et l’eau. Les dispositions légales de même que les exigences supplémentaires fixées par les maîtres d’ouvrage ou liées aux certificats de durabilité sont ainsi plus faciles à respecter.

Directive Chantiers écologiques
La directive « Chantiers écologiques » définit les points forts essentiels de la gestion de chantier écologique dans les phases d’offre, de préparation des travaux et d’exécution, et elle sert d’outil pour évaluer les mesures potentielles. Cinq enjeux sont au cœur de la directive : la protection de l’environnement, les matières, l’énergie, la logistique de construction et l’économie circulaire. Des principes directeurs sont formulés pour chacun des enjeux, montrant comment ils doivent être mis en œuvre par des mesures concrètes sur les chantiers.
Sensibilisation du personnel
- GRI 2-23
- GRI 2-24
Implenia informe et forme régulièrement ses collaboratrices et collaborateurs sur les enjeux environnementaux, conscient qu’il peut en résulter un effet positif sur la consommation d’énergie et de ressources. Trois actions de sensibilisation sont organisées chaque année en Suisse sur les chantiers, qui approfondissent des enjeux environnementaux significatifs, notamment la protection du sol, le traitement de l’eau, la pollution atmosphérique, la réduction des nuisances sonores, le traitement des déchets ou les émissions de CO2. Ces actions de sensibilisation interviennent à plusieurs niveaux : une formation est dispensée au personnel des chantiers, et un panneau d’information en plusieurs langues est apposé pendant plusieurs semaines à des endroits bien visibles sur les chantiers. Les chefs de projet reçoivent une formation supplémentaire et une documentation complète.
Pour les équipes, des formations supplémentaires sont organisées sur différents enjeux environnementaux, tels que les incidents environnementaux ou les écosystèmes, par exemple en Suisse romande. Dans la Division Civil Engineering, ces formations interviennent également sur les autres marchés européens. Ces enjeux ont fait en plus l’objet de deux modules de formation en ligne (e-learning) depuis 2023 (voir Sustainability Academy). En Allemagne, des experts du développement durable d’Implenia font régulièrement des conférences, suivies de sessions de questions, afin d’approfondir les connaissances de leurs collègues sur les 12 objectifs de développement durable.
Des actions de sensibilisation s’adressent aussi régulièrement au personnel de bureau. Des informations sur le développement durable sont publiées au moins une fois par mois sur l’Intranet ou sur des panneaux d’affichage numériques, et également en complément dans une newsletter semestrielle.
Reporting des incidents environnementaux
Il peut se passer beaucoup de choses sur un chantier : du diesel ou de l’huile hydraulique peuvent se déverser accidentellement sur le sol ou dans des cours d’eau ou plans d’eau. Des voies de circulation voisines peuvent être polluées ou un arbre protégé être endommagé. Pour déterminer les causes de tels incidents et en tirer des leçons, les responsables, généralement avec l’aide de la déléguée ou du délégué à la sécurité, procèdent à une analyse des causes. Si nécessaire, des mesures sont ensuite prises et leur mise en œuvre est contrôlée.
Depuis de nombreuses années, Implenia enregistre les incidents sur les chantiers avec un focus sur les accidents de personne. En 2020, le Groupe a mis en place un système uniforme applicable dans tous les pays et toutes les Divisions afin d’analyser tous les types d’incident de manière structurée. Les incidents environnementaux sont enregistrés ici séparément et classés par catégories. Conformément aux objectifs de développement durable du Groupe, le reporting systématique des incidents sera ancré dans tous les pays et toutes les Divisions d'ici la fin 2025. En 2024, Implenia a intensifié les mesures de sensibilisation. Désormais, des vidéos explicatives encouragent par exemple les collaboratrices et collaborateurs à rapporter les incidents environnementaux. En 2024, 265 incidents environnementaux ont été signalés à l'échelle du Groupe (247 en 2023), dont un a eu un impact significatif : suite à la fuite d’un conteneur d’un partenaire d’un consortium, du diesel s’est déversé dans un cours d’eau. Implenia a immédiatement signalé l’incident aux autorités. Une entreprise spécialisée a mis en place des barrages anti-pollution et a éliminé le diesel de manière adéquate. Aucune critique n’a été émise par les autorités. L’objectif est de réduire à zéro les incidents graves.
Mobilité
Tous les jours, des centaines de véhicules entrent en action chez Implenia. Des voitures de tourisme, des camions, des camionnettes de livraison, mais aussi de nombreuses excavatrices, rouleaux compresseurs, autres engins spéciaux et machines consomment au total environ 23 millions de litres de carburant par an dans l’ensemble du Groupe.
Dans ses achats, Implenia insiste sur l’importance de disposer de véhicules et de machines à faibles émissions. En Suisse, en Allemagne et en Suède, les règlements internes relatifs aux véhicules et au leasing favorisent précisément l’utilisation de voitures électriques. Des voitures et des véhicules de livraison électriques circulent aussi maintenant en France, en Autriche et en Norvège. De nombreux sites de bureaux proposent des vélos électriques à leur personnel.
Wincasa mise également sur les véhicules électriques partagés comme solution de mobilité de l’entreprise. Ceux-ci sont gérés via la plateforme de partage d’Urban Connect et peuvent être utilisés par le personnel à des fins professionnelles et privées à des conditions intéressantes.
Pour réussir le passage aux véhicules électriques, la question de la production d’électricité qui les alimente, à savoir une production écologique ou non, est un facteur clé. Dans le cadre d’une analyse interne, Implenia Autriche a étudié le mix électrique et les émissions de CO2 de la flotte de véhicules. Le mix électrique étant déjà très écologique en Autriche, l’électrification de la flotte permet une véritable réduction du CO2. Les nouveaux véhicules électriques qui ont été achetés parcourent chaque année un total de 335 000 kilomètres, ce qui permet d’économiser environ 50 tonnes de CO2 par an.
Les voitures de tourisme ne sont pas les seules concernées, les technologies ont aussi tellement progressé pour les engins de chantier lourds que des alternatives aux moteurs à combustion traditionnels sont disponibles sur le marché. Implenia utilise ainsi plusieurs pelles hybrides en Suisse. En Norvège, l’entreprise a même été plus loin et a déjà réalisé de premiers projets avec des véhicules de chantier uniquement électriques.
Pour un chantier du métro à Stockholm, Implenia Suède a développé avec le constructeur finlandais Sandvik un tombereau fonctionnant avec de l’huile hydraulique biologique, entièrement dégradable. L’utilisation de biocarburants pour les engins de chantier est également en constante augmentation. Implenia Suède utilise déjà principalement des biocarburants pour ses machines.
Par des incitations et des mesures de sensibilisation, Implenia engage son personnel à utiliser les transports publics pour ses déplacements professionnels. Les collaboratrices et collaborateurs qui prennent régulièrement le train pour se rendre à leurs rendez-vous ou renoncent à une voiture de fonction peuvent demander une carte de réduction ou un abonnement. Le personnel travaillant au siège et n’ayant pas de véhicule professionnel reçoit en plus du salaire un bonus mobilité mensuel pouvant être utilisé pour se déplacer avec les transports publics.
