Influence sur le climat et l'environnement
Gestion respectueuse de l’environnement
Implenia s’est fixé des objectifs environnementaux ambitieux et cherche en permanence à minimiser l’impact de ses chantiers sur l’environnement. Pour baisser les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du Groupe, l’entreprise prête spécialement attention aux consommations de ressources et d’énergie.
Contenu
Gestion de l’environnement
- GRI 3-3
Implenia pratique une gestion environnementale certifiée ISO 14001. Fin 2023, 87 % des unités de l’entreprise (hors Wincasa) étaient certifiées selon cette norme. Chaque Division d’Implenia dispose de plusieurs spécialistes du développement durable et de l’environnement. Dans les projets de construction, ces experts apportent une assistance concernant la mise en œuvre des mesures environnementales sur les chantiers, le signalement des incidents environnementaux, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’optimisation de la consommation des ressources, notamment en améliorant les processus de construction ou en favorisant le recyclage. Implenia vise à professionnaliser davantage la gestion environnementale d’ici 2025 et à éviter les accidents qui nuisent à l’environnement.
Implenia collecte systématiquement les données environnementales sur ses sites de production, ses dépôts, ses bureaux et ses chantiers ainsi que sur les projets développés par l’entreprise et sur la mobilité. Implenia recense les consommateurs importants d’énergie et suit désormais aussi de plus près les flux de matières, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’ouvrage achevé.
Un logiciel spécial permet de collecter les données relatives à l’énergie et aux émissions provenant des différentes sources et d’établir des évaluations spécifiques pour le contrôle des résultats. Depuis sa mise en place, la qualité et la résolution régionale des données se sont nettement améliorées. L’entreprise continue néanmoins en permanence d’optimiser la collecte et le traitement des données environnementales.
Énergie et climat
Émissions de CO2
- GRI 302-1
- GRI 302-3
- GRI 302-4
- GRI 305-1
- GRI 305-2
- GRI 305-3
- GRI 305-4
- GRI 305-5
En conformité avec l’Accord de Paris sur le climat, Implenia veut contribuer à limiter le réchauffement de l’atmosphère terrestre à 1,5 °C. L’entreprise vise donc à ne plus générer aucune émission nette sur l’ensemble des scopes au plus tard à partir de 2050. Implenia se conforme également aux exigences légales en matière de protection du climat, avec des objectifs antérieurs de neutralité climatique sur ses marchés. Dans cette perspective, Implenia a déjà engagé des préparatifs pour une stratégie de décarbonisation à partir de 2025. La première mesure consistera à intégrer les émissions du scope 3, catégories 1 (achats et services achetés) et 11 (usage/utilisation de produits vendus) dans le calcul de l’empreinte CO2. Ces deux catégories constituent les leviers les plus importants pour les entreprises de construction, à savoir ce qui est lié aux achats de béton et d’acier et à l’utilisation des constructions réalisées.
L’empreinte CO2 servira à son tour de base pour étendre les mesures de manière ciblée dans les années à venir : il faudra d’une part utiliser plus d’énergies renouvelables, par exemple grâce à des moteurs électriques ou des combustibles biosourcés. Implenia souhaite d’autre part promouvoir et utiliser davantage de matériaux de construction alternatifs comme le bois ou le béton plus respectueux de l'environnement.
Les émissions de CO2 d’Implenia varient d’année en année ; elles ne dépendent en effet pas uniquement du volume de travail et des technologies utilisées, le type de prestations demandées joue aussi un rôle. S’agissant par exemple du percement d’un tunnel, les émissions varieront selon qu’il devra être creusé à l’aide d’explosifs ou au moyen d’un tunnelier.
Greenhouse Gas Protocol (GHG)
Catégorie | Définition |
---|---|
Scope 1 | Émissions directes provenant de la consommation de combustibles et de carburants dans la production, des transports et de la fuite de substances organiques. |
Scope 2 | Émissions indirectes générées par la consommation d’électricité, de vapeur, de chauffage ou de refroidissement achetés et parvenant dans l’atmosphère. |
Scope 3 | Toutes les autres émissions indirectes générées par les activités d’une entreprise dans sa chaîne de valeur. |
Émissions des scopes 1 & 2
Depuis 2012, Implenia publie son empreinte CO2 pour les scopes 1 et 2. Cela couvre à la fois les émissions directes liées à l’exploitation des engins de chantier, poids lourds, sites de production et dépôts en Suisse (scope 1) et les émissions indirectes liées à l’énergie de réseau comme l’électricité et le chauffage à distance (scope 2).
Chez Implenia, la plupart des émissions de gaz à effet de serre dans les scopes 1 et 2 proviennent des chantiers et des sites de production. Environ 65 % des émissions sont générées par la combustion de diesel. Si on compare les valeurs absolues des émissions de CO2 des pays, la Suisse représente 58 % des émissions totales, soit près du double de celles de l’Allemagne, qui représentent environ 30 %. Les 12 % restants sont imputables aux marchés de la Norvège, de la Suède, de l’Autriche et de la France.
Implenia a défini l’année 2020 comme l’année de référence pour ses objectifs de durabilité à l’horizon 2025. Sur les marchés de la Suisse, de l’Allemagne, de la Norvège, de la Suède, de l’Autriche et de la France, le Groupe a émis 16,7 tonnes d’équivalent CO2 par million de francs de chiffre d’affaires en 2020. Ce chiffre sert maintenant de base pour la trajectoire de réduction jusqu’en 2025. L’entreprise souhaite ainsi réduire ses émissions corrigées du chiffre d’affaire dans les scopes 1 et 2 de 3 % par an à l’échelle du Groupe. Sur l’ensemble de la période, cela représente une réduction de 15 % par rapport à 2020.
Après avoir réussi à réduire avec succès l’empreinte CO2 absolue pendant deux années consécutives, il y a eu une légère augmentation, passant de 50,672 tonnes de CO2 équivalent en 2022 à 54,140 tonnes de CO2 équivalent en 2023. L’objectif de réduction de 3% des émissions rapportées au chiffre d’affaires n’a pas non plus été atteint. D’une part, ceci a été influencé par une augmentation de la production de certains sites de production en Suisse. D’autre part, certains grands chantiers de construction, tels que le projet TELT en France, étaient dans des phases énergivores et ont contribué à cette augmentation. Diverses mesures ont été évaluées dans le cadre de la stratégie de décarbonisation à l’échelle du groupe. Implenia est donc en bonne voie pour atteindre son objectif d'ici la fin de 2025, malgré une stagnation passagère.
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % par source d’énergie pour l'année 2023
Émissions de gaz à effet de serre ajustées au chiffre d'affaires, Implenia Global (Scopes 1+2)
en tonnes équivalent CO2 / Mio. CHF
En raison du nombre réduit de projets et en fonction de la phase de construction ou du choix des sources d'énergie, les émissions peuvent varier sur les marchés plus petits comme la France
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % selon les types d’utilisations pour l'année 2023
Émissions du scope 3
Dans la perspective de son objectif zéro émission nette à l’horizon 2050, Implenia ne cesse d’étendre le reporting sur ses émissions indirectes générées au sein des chaînes de valeur amont et aval (scope 3). En particulier, l’extraction, la fabrication et le transport des matériaux de construction de même que l’utilisation des bâtiments génèrent des émissions significatives qui entrent dans le bilan global d’un ouvrage. Ces émissions représentent parfois plusieurs fois celles des scopes 1 et 2. Bien que l’influence d’Implenia sur ces processus soit en général plus limitée et la collecte de données complexe, l’entreprise va élargir sa base de données et son reporting dans ce domaine dans les prochaines années, et jeter ainsi les bases d’une réduction supplémentaire du CO2.
Implenia a déjà identifié les principaux contributeurs à l'empreinte CO2 de l'entreprise tout au long de la chaîne de valeur. Pour ce faire, l’importance des 15 catégories du scope 3 pour les activités de l'entreprise a été évaluée sur la base du protocole GHG, de bases de données internes et externes et du référentiel de la branche de la construction. Les catégories suivantes se sont avérées prioritaires :
- Catégorie 1 : Achats de biens et de services
- Catégorie 2 : Biens d'équipement
- Catégorie 3 : Consommation de carburant et d'énergie
- Catégorie 4 : Transport et distribution de marchandises (amont)
- Catégorie 5 : Déchets générés par les activités de l'entreprise
- Catégorie 6 : Déplacements professionnels
- Catégorie 7 : Déplacements domicile-travail
- Catégorie 11 : Utilisation des produits vendus
- Catégorie 12 : Élimination des déchets et traitement des produits
Depuis 2022, Implenia comptabilise les émissions indirectes à l’échelle du Groupe dans les catégories suivantes : « Émissions liées au carburant et à l’énergie », « Déplacements professionnels » et « Déplacements domicile-travail ». Dans le secteur de la construction, les catégories « Achats de produits et services » et « Utilisation des produits vendus » sont cependant très importantes et représentent la majeure partie des émissions du scope 3. La Global Sustainability Team a donc commencé à collecter les données de la catégorie « Achats de produits et services ». Les émissions les plus importantes se trouvent dans le domaine de la consommation de béton et d'acier.
Implenia a procédé à une estimation approximative de ses émissions significatives du scope 3 sur la base du Carbon Disclosure Project (CDP), de référentiels de la branche de la construction et de projets de référence internes. Sur cette base, Implenia estime que ses émissions du scope 3 sont environ douze fois plus élevées que les émissions calculées pour les scopes 1 et 2.
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scope 3)
en tonnes équivalent CO2 par catégorie
d'autres catégories importantes sont collectées en continu
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE, IMPLENIA GLOBAL (SCOPES 3) - Estimation
en tonnes équivalent CO2 par source d’énergie
Les estimations pour les catégories pertinentes (1, 2, 4, 5, 11, 12) sont basées sur des benchmarks du CDP et des concurrents. Les catégories 3, 6 & 7 sont calculées.
Consommation d’énergie
Le Groupe Implenia a consommé environ 277 gigawattheures d’énergie en 2023. Le diesel utilisé pour les machines, les véhicules utilitaires et les voitures de fonction représentent de loin le principal vecteur énergétique (énergie finale). Viennent ensuite l’électricité et les combustibles tels que le gaz naturel et le fioul de chauffage, essentiellement utilisés pour produire la chaleur industrielle dans les centrales d’enrobage.
Consommation d'énergie, Implenia Global (Scope 1+2)
en MWh par source d’énergie
Consommation d'électricité
Partout où cela est possible, Implenia optimise sa consommation d’énergie et privilégie les sources d’énergie propres. Une analyse réalisée en 2023 a montré que 85 % de l’électricité achetée par Implenia provenaient de sources renouvelables. Les 15 % restants seront compensés par des certificats d’origine hydraulique. Ainsi, 100% de l’électricité consommée en Suisse est d’origine renouvelable.
Implenia Allemagne couvre la consommation d’électricité de la majeure partie de ses chantiers et bureaux par des certificats de garantie d’origine hydroélectrique. Implenia Suède le fait pour l’ensemble de ses projets de construction. En Norvège, des certificats de garantie d’origine ont également été achetés pour de premiers projets, ceux-ci représentent au total environ 45 % de la consommation.
Globalement, à l’échelle du Groupe, environ 80 % de l’électricité consommée par Implenia sont couverts par des sources renouvelables ou des garanties d’origine.
Depuis 2022, Implenia présente ses émissions du scope 2 selon la méthode « location based »1 ainsi que selon la méthode « market based »2 conformément au Greenhouse Gas Protocol.
1 Approche géographique : chiffres calculés en utilisant les facteurs d’émissions spécifiques du pays de l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
2 Approche contractuelle : chiffres intégrant des certificats d’origine et facteurs d’émissions des fournisseurs d’électricité, si disponibles
Émissions de gaz à effet de serre en lien avec la consommation d'électricité, Implenia Global
market-based versus location-based pour l'année 2023 en tonnes équivalent CO2
Consommation d'électricité, Implenia Global
selon l'énergie renouvelable en % pour l'année 2023
Implenia ne se contente pas d’utiliser principalement de l’électricité propre – l’entreprise utilise aussi ses propres sites pour produire elle-même de l’électricité. Les panneaux solaires installés sur les toitures des dépôts suisses de Satigny (GE), Vétroz (VS) et Schattdorf (UR) et du poste d’enrobage d’Ecublens (VD) produisent ainsi de l’électricité solaire depuis des années. Les 2’500 mètres carrés de modules photovoltaïques posés sur le toit de l’usine d’Ecublens produisent par exemple près d’un demi-gigawattheure d’électricité par an.
En Allemagne, une installation photovoltaïque implantée sur les toitures de la filiale BBV Systems GmbH à Bobenheim-Roxheim (RP) produit plus de 400 mégawattheures d’électricité par an. Près de la moitié de l’énergie produite est consommée sur le site. Au total, les installations solaires de l’entreprise produisent plus de 1,25 gigawattheure d'origine renouvelable par an. L’objectif pour 2025 est une production de trois gigawattheures d’électricité solaire par an.
Électricité photovoltaïque produite, Implenia Global
en kWh
L'installation photovoltaïque de Bobenheim, mise en place en 2022, a permis de compenser la vente des usines de Savigny et d'Echandens et d'augmenter légèrement le volume total de production
Efficacité énergétique dans les dépôts
Implenia exploite 24 grands dépôts en Europe. Ils abritent principalement des dépôts d’entretien et de réparation et des entrepôts de matériel. Mais on y trouve également des bureaux. L’exploitation des halles et bâtiments parfois très vastes nécessite une grande quantité de chaleur et d’électricité.
Pour connaître précisément le potentiel d’économie d’énergie des dépôts, Implenia en a passé huit en revue ces dernières années. Une entreprise spécialisée a soumis les données de consommation à une analyse détaillée.
L’analyse a révélé qu’il existait un potentiel d’optimisation important, surtout en dehors des heures de travail - c'est-à-dire la nuit et le week-end lorsque les sites sont inoccupés. Par ailleurs toute une série d’autres mesures d’efficacité ont été identifiées, notamment l’utilisation de technologies modernes d’éclairage et de chauffage.
Sur la base de l’analyse énergétique, Implenia a pris des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique. En 2023, de nouveaux radiateurs programmables ont été installés et des systèmes de chauffage électriques ont été remplacés par des pompes à chaleur dans les dépôts de Satigny et d’Echandens.
Économie circulaire
- GRI 301-2
- GRI 301-3
Pour devenir plus durable, l’ensemble de l’économie doit abandonner les modèles d’activité linéaires et penser en termes de cycles. Concrètement, cela signifie qu’après avoir été utilisés, les produits ne sont pas traités comme des déchets et détruits ou mis en décharge. Les matériaux qu’ils contiennent doivent au contraire être récupérés et retraités pour être réintroduits dans le cycle de production comme matières premières secondaires. Le concept des « mines urbaines » va encore plus loin : lorsque des bâtiments sont démontés, des composants entiers doivent être récupérés et réutilisés dans de nouveaux projets de construction.
Implenia prévoit d’ici 2025 de développer d’autres modèles d’activité circulaires et de fermer les cycles de matières avec des méthodes innovantes. Chaque Division doit mettre en œuvre des principes circulaires spécifiques. Implenia souhaite développer un éventail de pratiques aussi large que possible – en ayant toujours pour objectif de minimiser la consommation de matières et de ressources, de prolonger la durée de vie des structures de construction et de réutiliser ou de recycler les matériaux de construction. Dans les nouveaux projets de construction, l’entreprise veut utiliser des quantités de plus en plus importantes de matières premières secondaires qui auront été produites ailleurs lors de travaux de démolition. Dans toute la mesure du possible, par exemple dans ses projets de développement, Implenia utilise donc dès aujourd’hui au moins 50 % de béton de construction recyclé provenant d’une centrale à béton située à proximité du chantier.
Si les conditions le permettent, le gravier provenant des travaux d’excavation est aussitôt traité sur place et utilisé pour la fabrication du béton ou pour des remblayages sur le projet. Implenia évite ainsi des déchets et des transports. Cette méthode a fait ses preuves notamment dans la construction de tunnels où l’entreprise utilise la roche excavée comme ressource pour la production locale de béton (Fermer les cycles de matières sur site).
Implenia Autriche participe actuellement à un projet de recherche de la Österreichische Bautechnik-Vereinigung. Des chercheurs des Universités techniques de Vienne et de Graz et de l’Universität für Bodenkultur de Vienne travaillent à la réduction des émissions de CO2 dans la production de coques intérieures de tunnel grâce à l’utilisation de matériaux recyclés et de ciments optimisés. Parmi les autres partenaires du projet, on notera la société de chemins de fer ÖBB, la société d’autoroutes ASFINAG et les Wiener Linien.
À long terme, pour fermer les cycles de matières, il importera d’optimiser le processus de recyclage de même que la conception des produits. Ceux-ci devront être fabriqués de manière à ce que les composants et matériaux utilisés puissent être séparés sans dépense mécanique, énergétique ou chimique excessive. Dans le secteur de la construction, grâce à l’assemblage mécanique, des modules de construction pourraient par exemple être séparés et réutilisés facilement. Si un composant est arrivé en fin de vie, les différents matériaux pourraient ainsi également être séparées et réintroduits dans le cycle en tant que matières premières secondaires.
La Division Real Estate poursuit activement cette démarche dans le cadre des missions de sa nouvelle unité Real Estate Products. Au lieu de développer chaque projet à partir de zéro, on recherche de manière ciblée des solutions flexibles, écologiques et ayant un rapport coût/efficacité satisfaisant en concevant des produits immobiliers standardisés. Ces produits sont optimisés par rapport à l’ensemble de leur cycle de vie. Ils se basent sur des éléments préfabriqués qui ont été conçus en mettant en avant des critères tels que les possibilités de désassemblage, la longévité, la flexibilité ou les possibilités de réutilisation.
L’objectif est d’améliorer la qualité et la durabilité des constructions par rapport aux procédés de construction traditionnels, de raccourcir les délais de livraison et de réduire les incertitudes en termes de coûts. À l’aide d’un configurateur, les planificateurs associent les éléments préfabriqués à l’aide de méthodes de projet paramétriques et livrent au client un projet de bâtiment optimisé dans un délai record.
L’unité Real Estate Products (REP) a défini sa propre stratégie circulaire ainsi qu’une série de principes circulaires. Elle les intègre systématiquement dans le développement et la fabrication de trois produits : "Green Hospitality", "Subsidised Housing" et "Best Age". Depuis 2021, REP a fait l’objet d’une évaluation externe dans le cadre du Circular Globe Assessment pour mesurer les progrès de l’entreprise en matière d’économie circulaire. Pour la première fois dans la branche de l’immobilier, Implenia a atteint le niveau de maturité « advanced ».
Consommation d’eau
Sur un chantier de construction, les matériaux durs tels que le béton, le bois ou les matériaux composites ne sont pas les seuls utilisés. Dans la construction, l’eau est une matière de base tout aussi importante, elle est utilisée en grande quantité pour les forages, le mélange du béton, du mortier ou du plâtre, pour le nettoyage et l’humidification des composants et des processus, et également dans les installations sanitaires.
La gestion précautionneuse de l’eau devient de plus en plus importante, même dans la branche de la construction. Implenia met en œuvre un grand nombre de mesures variées pour réduire sa consommation d’eau, notamment un traitement soigneux de l’eau et la réutilisation des eaux usées directement sur le chantier.
En Suède et en France, depuis quelques années, Implenia mesure la consommation d’eau sur tous les chantiers. En 2023, on a par exemple consommé environ 20’000 m3 d’eau en France et 290 000 m3 en Suède. Cet indicateur n’enregistre pas simplement les consommations, il donne aussi des indications sur les endroits et les mesures permettant d’économiser l’eau. Pour les autres pays, on ne dispose pas encore de données complètes et détaillées. Implenia est toutefois en train d’étendre le reporting aux consommations d’eau sur d’autres marchés.
Déchets et substances dangereuses
- GRI 306-1
- GRI 306-2
Environ la moitié de l’ensemble des déchets produits en Europe est imputable au secteur de la construction. Chez Implenia aussi, les déchets constituent un élément significatif de l’impact environnemental. La majeure partie provient de la démolition d’ouvrages. Mais la réalisation de bâtiments génère aussi des volumes considérables de déchets.
Implenia essaie, au moyen d’une bonne planification (voir chapitre Lean Construction) de réduire les volumes de matières résiduelles et de mettre en place des composants et des procédés permettant de séparer proprement les matériaux en fin de vie et de les recycler (voir chapitre Économie circulaire).
Sur ses chantiers, Implenia pratique une véritable gestion des déchets et fait un effort important pour trier les déchets de construction et favoriser leur recyclage. Cela comporte notamment en Suisse un concept multi-bennes qui prévoit différentes bennes pour les différentes catégories de matériaux comme les résidus de béton, le métal, le bois ou le plâtre.
Les sous-traitants peuvent ainsi trier leurs déchets directement sur le chantier et atteindre des taux de recyclage élevés allant jusqu’à 90 %. Implenia est en passe de réaliser son objectif et de porter le taux de recyclage à 100 % d’ici la fin 2025 pour les matériaux dont le retraitement est techniquement pertinent.
Le maniement des substances dangereuses sur les chantiers, notamment le diesel, l’essence, le bitume, les bouteilles de gaz, les batteries au lithium ou les bombes aérosols, requiert une attention particulière. Implenia forme régulièrement le personnel de chantier sur les réglementations relatives à l’entreposage et au transport de ces substances sensibles afin de garantir la sécurité des personnes et de l’environnement. Depuis 2020, tous les documents importants relatifs à la gestion des substances dangereuses sont archivés de manière centralisée sur l’Intranet.
BIODIVERSITÉ
La biodiversité – la diversité de la vie sur la terre – joue un rôle essentiel pour la préservation de la santé et la résilience des cycles naturels. Au-delà de son importance écologique, la biodiversité a également une valeur économique. Le secteur de la construction est lui aussi dépendant de la nature et de ses services. Dans le même temps, l’activité de construction a un impact souvent considérable sur les milieux naturels et les prive de surfaces précieuses.
Dans ses grands projets qui ont inévitablement un impact, Implenia attache beaucoup d’importance à la préservation de la biodiversité et se conforme aux stratégies nationales et européennes en matière de biodiversité sur tous ses marchés. L’entreprise étudie soigneusement les écosystèmes sur les sites de ses projets et dans leurs environs. Si nécessaire, Implenia prend des mesures pour minimiser l’impact et protéger les biotopes. Une attention particulière est accordée aux espèces qui figurent sur la liste rouge de l’UICN comme étant en danger critique, en danger ou vulnérables.
Implenia est conscient de la grande importance de la biodiversité et sensibilise activement ses collaboratrices et collaborateurs à ce sujet. À partir de 2024, la plateforme de formation continue interne Sustainability Academy propose un module spécial sur le thème de la biodiversité.
En Norvège par exemple, dans le cadre du projet E39 Lyngdal, des graines de fleurs locales ont été collectées avant les travaux de nivellement du sol pour pouvoir les semer à nouveau sur la terre végétale remise en place à la fin du projet. Dans un autre projet, de vieux chênes ont été entourés d’une clôture pour ne pas les abîmer pendant les travaux, et d’autres mesures ont été mises en place pour préserver leur système racinaire.
Implenia Suède construit à Stockholm un pont routier qui touche la réserve naturelle d’Igelbäcken. Igelbäcken abrite plusieurs espèces sensibles, dont l’hexagrammidae, une espèce de poisson rare. Implenia a pris différentes mesures pour protéger la zone et adapte son chantier de manière à ce qu’il n’y ait aucuns travaux dans les eaux protégées ou à proximité.
Dans un autre projet en Suède, une espèce végétale invasive a poussé sur le chantier. Des mesures spécifiques ont été prises pour lutter contre cette espèce indésirable, empêcher sa propagation et protéger la biodiversité. Le personnel a également reçu une formation spéciale pour bien traiter cette espèce végétale qui s’est introduite.
Management environnemental sur les chantiers
Standard environnemental et concept environnemental
- GRI 2-23
- GRI 2-24
Depuis 2017, un standard environnemental interne s’applique à toutes les Divisions d’Implenia. Il comporte des exigences minimales relatives au traitement des déchets, à la protection du sol, au traitement de l’eau, à la réduction du bruit, à la pollution atmosphérique et à la consommation d’énergie ; ces exigences sont applicables dans l’ensemble du Groupe. Clairement regroupées dans une fiche d’information, elles doivent être respectées par les équipes de projet sur tous les chantiers.
En complément du standard environnemental, Implenia met en œuvre des concepts environnementaux dans le bâtiment et la construction d’infrastructures. Ils réglementent l’organisation des chantiers et fixent des exigences détaillées en matière de durabilité. Un manuel modulaire servant de base de travail est remis aux responsables des projets ; il leur donne des informations générales leur permettant de bien évaluer les risques environnementaux et de prendre des mesures en temps voulu conformément au principe de précaution.
Des check-lists aident les équipes de projet à réduire la consommation d’énergie et les nuisances sonores, à optimiser la gestion des déchets et à minimiser les impacts sur l’air, le sol et l’eau. Les dispositions légales de même que les exigences supplémentaires fixées par les maîtres d’ouvrage ou liées aux certificats de durabilité sont ainsi plus faciles à respecter.
Logistique de construction intelligente
Seuls 30 % du temps de travail sur les chantiers génèrent directement une valeur ajoutée. Les 70 % restants sont indirectement productifs et correspondent au temps consacré à la répartition et à la préparation des tâches, ils sont passés entre autres à rechercher, à attendre, à transporter, à traiter des déchets ou à réparer des pannes.
Une logistique de construction bien organisée accroît significativement la création de valeur et la durabilité sur les chantiers. La filiale d’Implenia Building Construction Logistics GmbH (BCL) s’est précisément spécialisée dans ce domaine : elle optimise les processus logistiques pour minimiser les pertes de temps et de ressources et réduire les risques de coûts et de délais.
Une bonne logistique de construction réduit en particulier aussi les déchets et les émissions de poussières, de bruit et de polluants atmosphériques, par exemple en évitant des transports inutiles ou en augmentant le taux de recyclage. À l’aide d’un concept logistique sur mesure, BCL a ainsi permis d’avoir 70 % de déchets de construction mélangés en moins sur le chantier « Telli » à Aarau (CH) par rapport à d’autres projets similaires.
Sensibilisation du personnel
- GRI 2-23
- GRI 2-24
Implenia informe et forme régulièrement ses collaboratrices et collaborateurs sur les enjeux environnementaux, conscient qu’il en résulte un effet positif sur la consommation d’énergie et de ressources. Trois actions de sensibilisation sont organisées chaque année en Suisse sur les chantiers, qui approfondissent des enjeux environnementaux significatifs – notamment la protection du sol, le traitement de l’eau, la pollution atmosphérique, la réduction des nuisances sonores, le traitement des déchets ou les émissions de CO2. Ces enjeux ont fait en plus l’objet de deux formations en ligne (e-learning) en 2023 (voir Sustainability Academy).
Ces actions de sensibilisation interviennent à plusieurs niveaux : une formation d’un quart d’heure est dispensée au personnel des chantiers, et un panneau d’information en plusieurs langues est apposé pendant plusieurs semaines à des endroits bien visibles sur les chantiers. Les chefs de projet reçoivent une formation supplémentaire et une documentation complète.
Reporting des incidents environnementaux
Depuis de nombreuses années, Implenia enregistre les incidents sur les chantiers avec un focus sur les accidents de personne. En 2020, le Groupe a mis en place un système uniforme applicable dans tous les pays et toutes les Divisions afin d’analyser tous les types d’incident de manière structurée. Les incidents environnementaux sont enregistrés ici séparément et classés en catégories. Conformément aux objectifs de développement durable du Groupe, le reporting systématique des incidents sera ancré dans tous les pays et toutes les Divisions d'ici 2025. En 2023, 247 incidents environnementaux ont été signalés à l'échelle du groupe, et aucun incident grave ayant un impact significatif ou à long terme n'a été constaté.
Il peut se passer beaucoup de choses sur un chantier : du diesel ou de l’huile hydraulique peuvent se déverser accidentellement sur le sol ou dans des cours d’eau ou plans d’eau. Des voies de circulation voisines peuvent être polluées ou un arbre protégé être endommagé. Pour déterminer les causes de tels incidents et en tirer des leçons, les responsables, généralement avec l’aide de la déléguée ou du délégué à la sécurité, procèdent à une analyse dite des causes premières (root cause analysis). Si nécessaire, des mesures sont ensuite prises et leur mise en œuvre est contrôlée.
Mobilité
Tous les jours, des centaines de véhicules entrent en action chez Implenia. Des voitures de tourisme, des camions, des camionnettes de livraison, mais aussi de nombreuses excavatrices, rouleaux compresseurs, autres engins spéciaux et machines consomment au total environ 16 millions de litres de carburant par an dans l’ensemble du Groupe.
Dans ses achats, Implenia recherche des véhicules et des machines à faibles émissions. En Suisse, en Allemagne et en Suède, les règlements internes relatifs aux véhicules et au leasing favorisent l’utilisation de voitures électriques. La France, l'Autriche et la Norvège disposent également d’une petite flotte de voitures et de véhicules de livraison électriques. De nombreux sites de bureaux proposent des vélos électriques à leur personnel.
Les voitures de fonction ne sont pas les seules concernées, les technologies ont aussi tellement progressé pour les engins de chantier lourds que des alternatives aux moteurs à combustion traditionnels sont disponibles sur le marché. Implenia utilise ainsi plusieurs pelles hybrides en Suisse. En Norvège, l’entreprise a même été plus loin et déjà réalisé de premiers projets avec des véhicules de chantier uniquement électriques.
Pour un chantier du métro à Stockholm, Implenia Suède a développé avec le constructeur finlandais Sandvik un tombereau fonctionnant avec de l’huile hydraulique biologique, entièrement dégradable. L’utilisation de biocarburants pour les engins de chantier est également en constante augmentation. Implenia Suède utilise déjà principalement des biocarburants pour ses machines.
Par des incitations et des mesures de sensibilisation, Implenia engage son personnel à utiliser les transports publics pour ses déplacements professionnels. Les collaboratrices et collaborateurs qui prennent régulièrement le train pour se rendre à leurs rendez-vous ou renoncent à une voiture de fonction peuvent demander une carte de réduction ou un abonnement. Le personnel travaillant au siège reçoit en plus du salaire un bonus mobilité mensuel pouvant être utilisé pour se déplacer avec les transports publics.
Bureau & écologie
Les principaux leviers permettant à Implenia de gérer son impact environnemental se trouvent sur les chantiers. Mais dans les bureaux, une prise de conscience permet également d’obtenir des améliorations sur le plan écologique. Dans les pays et les Divisions, Implenia a donc lancé en 2020 l’initiative « bureau durable » qui repose sur une série de mesures dans les domaines de l’énergie, de la mobilité, des déchets et des matériels.
Cette initiative comporte des actions de sensibilisation à destination du personnel, des analyses et des propositions d’amélioration sur les sites ainsi que des projets pilotes. Implenia part de l’idée que des mesures à petite échelle peuvent aussi avoir un impact positif. Et que des habitudes durables peuvent conduire à une pensée durable.