Influence sur le climat et l'environnement
Gestion respectueuse de l’environnement
Implenia s’est fixé des objectifs environnementaux ambitieux et vise à réduire l’impact de ses chantiers sur l’environnement. En particulier, les consommations de ressources et d’énergie et par conséquent les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du Groupe doivent être abaissées en permanence.
Contenu
Gestion de l’environnement
GRI 3-3
Implenia pratique une gestion environnementale certifiée ISO 14001. Fin 2022, 87 % des unités de l’entreprise étaient certifiées selon cette norme. Chaque Division dispose de plusieurs spécialistes du développement durable et de l’environnement. Avec le support de l’équipe globale Développement durable, ces experts sont responsables de la mise en œuvre des mesures environnementales sur les chantiers, du signalement des incidents environnementaux, de l’amélioration de l’efficacité énergétique et de l’optimisation de la consommation des ressources, notamment en favorisant le recyclage. Ces dernières années, Implenia a pu améliorer significativement la gestion de l’environnement sur ses chantiers. L’objectif est d’étendre la gestion environnementale optimisée à tous les projets d’ici 2025 et de prévenir les accidents ayant un impact environnemental.
Implenia collecte systématiquement les données environnementales sur ses sites de production, ses dépôts, ses bureaux et ses chantiers ainsi que sur les projets développés par l’entreprise et sur la mobilité. Implenia recense les consommateurs importants d’énergie et suit désormais aussi de plus près les flux de matières, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’ouvrage achevé.
Un outil de reporting en ligne permet de collecter les données relatives à l’énergie et aux émissions provenant des différentes sources et d’établir des évaluations spécifiques pour le contrôle des résultats. Depuis sa mise en place, la qualité et la résolution régionale des données se sont nettement améliorées. L’entreprise continue néanmoins en permanence d’optimiser la collecte et le traitement des données environnementales.
Energie et climat
Émissions de CO2
GRI 302-1, 302-3, 302-4, 305-1, 305-2, 305-3, 305-4, 305-5
Les émissions de CO2 d’Implenia varient d’année en année ; elles ne dépendent en effet pas uniquement du volume de travail et de la technologie employée, le type de prestations demandées joue aussi un rôle. S’agissant par exemple du percement d’un tunnel, les émissions varieront en fonction de la technique retenue, avancement à l’explosif ou tunnelier.
Greenhouse Gas Protocol
Catégorie | Définition |
---|---|
Scope 1 | Émissions causées directement par l'utilisation de combustibles par une entreprise dans le cadre de ses activités et de ses transports, ainsi que les émissions fugitives. |
Scope 2 | Emissions indirectes générées par l’utilisation d’électricité, de vapeur, de chauffage et de refroidissement achetés. |
Scope 3 | Toutes les autres émissions indirectes dans la chaîne de valeur d'une entreprise causées par ses activités. |
Implenia publie son empreinte carbone depuis 2012. En 2020, Implenia a calculé suivant une nouvelle méthode plus complète l’empreinte CO2 du Groupe. Sur les marchés de la Suisse, de l’Allemagne, de la Norvège, de la Suède, de l’Autriche (Roumanie incluse) et de la France, le Groupe a émis 16,7 tonnes d’équivalent CO2 par million de francs de chiffre d’affaires. Ce chiffre sert de base pour la trajectoire de réduction jusqu’en 2025.
Les valeurs absolues des émissions de CO2 de la Suisse représentent 56 % des émissions totales, soit près du double de celles de l’Allemagne, qui représentent 33 %. Les 11 % restants sont imputables aux marchés de la Norvège, de la Suède, de l’Autriche (Roumanie jusqu’à la mi-2022) et de la France.
En conformité avec l’Accord de Paris sur le climat, Implenia veut contribuer à limiter le réchauffement de l’atmosphère terrestre à 1,5 °C. L’entreprise vise donc à ne plus générer aucune émission nette sur l’ensemble des scopes au plus tard à partir de 2050.
Émissions de Scope 1 & 2
Implenia calcule chaque année son empreinte CO2 et utilise ces données comme base comparative pour baisser à la fois ses émissions de gaz à effet de serre et sa consommation d’énergie primaire. Entre 2012 et 2019, l’entreprise a réussi à réduire ses émissions de CO2 de près de 15 % en Suisse.
Pour se conformer aux objectifs climatiques de l’ONU et des pays dans lesquels Implenia opère, l’entreprise a renforcé plusieurs fois ses exigences relatives au CO2 à l’horizon 2025. Implenia souhaiterait ainsi réduire ses émissions corrigées du chiffre d’affaires dans les scopes 1 et 2 de moins 3 % par an à l’échelle du Groupe. Sur l’ensemble de la période, cela signifie une réduction de 15 % par rapport à 2020.
Chez Implenia, la plupart des émissions de gaz à effet de serre dans les scopes 1 et 2 proviennent des chantiers et des sites de production. Environ 65 % des émissions sont générées par la combustion de diesel.
Les émissions de gaz à effet de serre publiées par Implenia comprennent à la fois les émissions directes liées à l’exploitation des engins de chantier, poids lourds, sites de production et dépôts en Suisse (scope 1 selon la définition du Greenhouse Gas Protocol international) et les émissions indirectes liées à l’énergie de réseau comme l’électricité et le chauffage à distance (scope 2).
En termes absolus, Implenia a pu réduire une nouvelle fois son empreinte carbone, passant de 62 981 tonnes d'équivalents CO2 pour l'année de référence 2020 à 50'672 tonnes d'équivalents CO2 pour l'année 2022. Ajusté au chiffre d'affaires, cela représente une réduction d'environ 10.5 %.
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % par source d’énergie pour l'année 2023
Émissions de gaz à effet de serre ajustées au chiffre d'affaires, Implenia Global (Scopes 1+2)
en tonnes équivalent CO2 / Mio. CHF
En raison du nombre réduit de projets et en fonction de la phase de construction ou du choix des sources d'énergie, les émissions peuvent varier sur les marchés plus petits comme la France
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en % selon les types d’utilisations pour l'année 2023
En raison du nombre réduit de projets de construction et en fonction de la phase de construction ou du choix des sources d'énergie, les émissions de CO2 peuvent varier sur les marchés plus petits que sont l'Autriche, la Suède et la France.
Émissions de Scope 3
D’autres émissions indirectes, générées au sein de la chaîne de valeur amont et aval (scope 3), ne sont que partiellement incluses dans les chiffres. En particulier, l’extraction, la fabrication et le transport des matériaux de construction et l’utilisation des bâtiments génèrent des émissions significatives qui entrent également dans le bilan global d’un ouvrage. Ces émissions représentent parfois plusieurs fois celles des scopes 1 et 2. Bien que l’influence d’Implenia sur ces processus soit en général limitée, que la collecte de données complexe, l’entreprise va élargir sa base de données dans ce domaine.
Implenia a identifié les principaux contributeurs à l'empreinte CO2 totale de l'entreprise tout au long de la chaîne de valeur. Pour ce faire, la pertinence des 15 catégories du Scope 3 pour les activités de l'entreprise a été évaluée sur la base du protocole GHG, des bases de données internes et externes disponibles et des références de l'industrie de la construction. Les catégories suivantes sont hautement prioritaires pour Implenia :
- Catégorie 1 : Achats de biens et de services
- Catégorie 2 : Biens d'équipement
- Catégorie 3 : Consommation de carburant et d'énergie
- Catégorie 4 : Transport et distribution de marchandises (amont)
- Catégorie 5 : Déchets générés par les activités de l'entreprise
- Catégorie 6 : Déplacements professionnels
- Catégorie 7 : Déplacements domicile-travail
- Catégorie 11 : Utilisation des produits vendus
- Catégorie 12 : Élimination des déchets et traitement des produits
Le reporting dans ces catégories sera continuellement étendu dans les années à venir. En particulier, les catégories "Achats de biens et de services " et "Utilisation des produits vendus" sont très pertinentes dans l'industrie de la construction et représentent une grande partie des émissions du scope 3. Pour 2022, les catégories suivantes ont été calculées au niveau du groupe : " Consommation de carburant et d'énergie ", " Déplacements professionnels " et " Déplacements domicile-travail ".
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scope 3)
en tonnes équivalent CO2 par catégorie
d'autres catégories importantes sont collectées en continu
Compensation du CO2
Implenia compense depuis 2014 les émissions des vols pour les employés basés en Suisse. Pour l'année à venir, l'ambition d'Implenia est de définir une stratégie de compensation du CO2 commune à l'échelle du groupe.
Pour le moment Implenia Suisse compense les gaz à effet de serre générés par les déplacements professionnels en avion auprès de la fondation myclimate. Les projets en Amérique centrale et en Amérique du Sud, qui sont soutenus par les compensations, sont conformes aux normes les plus élevées. En 2022, Implenia Suisse a par exemple compensé des émissions d’environ 100 tonnes liées au transport aérien au travers d’un projet communal de reboisement suivant les directives de la fondation Plan Vivo. Le projet au Nicaragua retire chaque année environ 600'000 tonnes de CO2 de l’atmosphère.
Consommation d’énergie
Le Groupe Implenia a consommé environ 258 gigawattheures d’énergie en 2022. Le diesel utilisé pour les machines, les véhicules utilitaires et les voitures de tourisme représente de loin le principal vecteur énergétique (énergie finale). Viennent ensuite les combustibles tels que le gaz naturel et le fioul de chauffage, essentiellement utilisés pour produire la chaleur industrielle dans les centrales d’enrobage.
Consommation d'énergie, Implenia Global (Scope 1+2)
en MWh par source d’énergie
Consommation d'électricité
Partout où cela est possible, Implenia optimise sa consommation d’énergie et privilégie les sources d’énergie propres.
Depuis 2014, Implenia Suisse achète des certificats garantissant qu’environ 10'000 mégawattheures d’électricité consommée est d’origine hydroélectrique. Ils proviennent exclusivement de sources nationales depuis 2020.
Implenia Allemagne achète des certificats de garantie d’origine hydroélectrique pour tous ses chantiers et ses bureaux. Il en va de même pour Implenia Suède. Implenia Norvège a également acheté des certificats de garantie d’origine pour certains projets.
Au total, environ 55 % de l’électricité consommée par Implenia sont couverts par des sources renouvelables ou des garanties d’origine.
Depuis 2022, Implenia présente ses émissions de scope 2 non seulement selon la méthode "location based "1 mais aussi selon la méthode "market based "2 conformément au Greenhouse Gas Protocol.
1 Chiffres basés sur les localités calculées avec les facteurs d'émission spécifiques aux pays de l'International Energy Agency (IEA)
2 Chiffres basés sur le marché avec prise en compte des garanties d'origine et des facteurs d'émission des fournisseurs d'électricité lorsqu'ils sont disponibles.
Émissions de gaz à effet de serre en lien avec la consommation d'électricité, Implenia Global
market-based versus location-based pour l'année 2023 en tonnes équivalent CO2
Consommation d'électricité, Implenia Global
selon l'énergie renouvelable en % pour l'année 2023
Implenia ne se contente pas d’utiliser principalement de l’électricité propre – l’entreprise utilise aussi ses propres sites pour produire elle-même de l’électricité. Les panneaux solaires installés sur les toitures des dépôts suisses de Satigny (GE), Vétroz (VS) et Schattdorf (UR) et du poste d’enrobage d’Ecublens (VD) produisent ainsi de l’électricité solaire depuis des années. Les 2’500 mètres carrés de modules photovoltaïques posés sur le toit de l’usine d’Ecublens produisent par exemple près d’un demi-gigawattheure d’électricité par an.
En Allemagne, une installation photovoltaïque implantée sur les toitures de la filiale BBV Systems GmbH à Bobenheim-Roxheim (RP) produit plus de 400 mégawattheures d’électricité par an. Près de la moitié de l’énergie produite est consommée sur le site. Au total, les installations solaires de l’entreprise produisent plus de 1,3 gigawattheure d'origine renouvelable par an. L’objectif pour 2025 est une production de trois gigawattheures d’électricité solaire par an.
Électricité photovoltaïque produite, Implenia Global
en kWh
L'installation photovoltaïque de Bobenheim, mise en place en 2022, a permis de compenser la vente des usines de Savigny et d'Echandens et d'augmenter légèrement le volume total de production
Monitoring énergétique dans les dépôts
Implenia exploite 24 grands dépôts en Europe. Ils abritent principalement des dépôts d’entretien et de réparation et des entrepôts de matériel. Mais on y trouve également des bureaux. L’exploitation des halles et bâtiments parfois très vastes nécessite une grande quantité de chaleur et d’électricité.
Pour connaître précisément le potentiel d’économie d’énergie des dépôts, Implenia en a passé huit en revue ces dernières années. Les mesures ont été réalisées par Tetrag Automation AG. Ce prestataire commercialise la solution de monitoring énergétique « e3m », parfaitement adaptée à l’analyse à haute résolution de données de consommation.
Les analyses ont révélé qu’il existait un potentiel d’optimisation important, nottament en dehors des heures de travail - c'est-à-dire la nuit et le week-end lorsque les sites sont inoccupés. Les experts de Tetrag ont identifié toute une série d’autres mesures d’efficacité, notamment l’utilisation de technologies modernes d’éclairage et de chauffage.
Sur la base de l’analyse énergétique, Implenia a pris des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique. En 2022, sur le site de Satigny, tous les tubes fluorescents des bureaux et des dépôts ont ainsi été remplacés par des éclairages LED.
Économie circulaire
Chaque année, le Global Footprint Network publie le « Jour du Dépassement Planétaire », la date à laquelle l’humanité a consommé les ressources naturelles que la terre a la capacité de régénérer durant cette même année. Ces dernières années, ce jour tombait en juillet. Cette date qui tombe très tôt dans l’année montre que l’humanité a largement dépassé les capacités de régénération de notre planète.
Pour assurer cette capacité de régénération à long terme, l’ensemble de l’économie doit abandonner les modèles d’activité linéaires et penser en termes de cycles. Concrètement, cela signifie que les produits ne sont pas traités comme des déchets et détruits ou mis en décharge. Les matériaux qu’ils contiennent doivent au contraire être récupérés et retraités, puis réintroduits dans le cycle de production comme matières premières secondaires.
D’ici 2025, Implenia veut développer des modèles d’activité circulaires et fermer les cycles de matières avec des méthodes innovantes. Il ne s’agit pas uniquement de récupérer les produits usagés, il faut aussi réutiliser les matières premières secondaires qui ont été récupérées. Dans toute la mesure du possible, dans ses projets de développement, Implenia utilise donc au moins 50 % de béton de construction recyclé provenant d’une centrale à béton située à proximité du chantier.
Si les conditions le permettent, le gravier provenant des travaux d’excavation est aussitôt traité sur place et utilisé pour la fabrication du béton ou pour des remblayages sur le projet. Implenia évite ainsi des déchets et des transports. Cette méthode a fait ses preuves notamment dans la construction de tunnels où l’entreprise utilise la roche excavée comme ressource pour la production locale de béton (Fermer les cycles de matières sur site).
À long terme, pour fermer les cycles de matières, il importera d’optimiser le processus de recyclage de même que la conception des produits. Ceux-ci devront être fabriqués de manière à ce que les composants et matériaux utilisés puissent être séparés sans dépense mécanique, énergétique ou chimique excessive. Dans le secteur de la construction, grâce aux systèmes composites secs, des modules de construction peuvent par exemple être séparés et réutilisés facilement. Si un composant est arrivé en fin de vie, les différents matériaux peuvent également être séparées et réintroduits dans le cycle en tant que matières premières secondaires.
La Division Real Estate poursuit activement cette démarche dans le cadre de sa nouvelle unité Real Estate Products (REP). REP recherche de manière ciblée des solutions flexibles, écologiques et ayant un rapport coût/efficacité satisfaisant et mise pour cela sur des produits immobiliers standardisés. Des modes de construction basés sur des éléments préfabriqués sont associés à des concepts de l’économie circulaire.
Ces efforts visent à améliorer la qualité et la durabilité des constructions par rapport aux procédés de construction traditionnels, à raccourcir les délais de livraison et à réduire les incertitudes en termes de coûts. À l’aide d’un configurateur, les planificateurs peuvent associer de manière flexible les composants et modules prédéveloppés afin de répondre aux besoins des clients.
L’unité Real Estate Products définit sa propre stratégie circulaire ainsi qu’une série de principes circulaires. Elle les intègre systématiquement dans le développement et la fabrication de trois produits : Green Hospitality, Logement subventionné et Best Age. En 2021 et 2022, REP a fait l’objet d’une évaluation externe dans le cadre du Circular Globe Assessment pour mesurer les progrès de l’entreprise en matière d’économie circulaire. Pour la première fois dans la branche de l’immobilier, Implenia a atteint le niveau de maturité « advanced ».
Énergie grise des matériaux de construction
Le terme « énergie grise » désigne la quantité d’énergie nécessaire à la fabrication d’un produit – qu’il s’agisse d’un matériau de construction, d’un composant ou même d’un bâtiment dans son ensemble. Cela inclut toutes les étapes, de l’extraction des matières premières et du transport jusqu’au montage sur le chantier, en passant par la fabrication et la transformation.
Suivant la méthode de calcul appliquée par Implenia, conforme à la norme suisse SIA 2032, les opérations de remplacement pendant l’exploitation d’un bâtiment de même que l’ensemble des impacts à la fin de sa durée de vie comptent également dans l’énergie grise d’un ouvrage. Selon cette définition, les énergies renouvelables utilisées ne sont pas prises en compte.
L’énergie grise – et par analogie les émissions de dioxyde de carbone qui y sont liées – jouent un rôle clé dans l’étude de durabilité d’un ouvrage. Pour les bâtiments neufs et bien isolés, elles représentent des valeurs jusqu’à trois fois supérieures à la consommation d’énergie ou aux émissions de CO2 pendant l’ensemble de la phase d’exploitation.
En optimisant la conception et la réalisation d’un ouvrage, il est possible de réduire significativement les quantités d’énergie grises qu’il renferme et les émissions qu’il génère. Cela permet aussi souvent de baisser les coûts de construction.
C’est pourquoi, à tous les stades d’un projet de construction, Implenia veille à utiliser les leviers disponibles pour réduire la teneur en énergie grise et en carbone embarqué. Cela commence dès la planification stratégique.
Un bâtiment compact ayant une faible surface extérieure a tendance à être plus performant en termes de consommation de matières. L’importance des fondations, des blindages des fouilles et des structures enterrées a également une incidence. Dans la phase de construction, le choix du procédé de construction (construction massive ou légère), la conception du système porteur ou l’étendue et le type d’ingénierie permettent de limiter encore la quantité d’énergie grise.
Des normes et systèmes d’évaluation relatifs à la construction durable, largement répandus, prennent en compte l’énergie grise. De plus en plus de services administratifs exigent des justificatifs en la matière. En Suisse, certains cantons, notamment le canton de Genève, sont en train de faire du calcul de l’énergie grise et du carbone embarqué une condition du permis de construire.
De même, plusieurs pays européens ont instauré des valeurs limites pour le carbone embarqué dans les nouveaux bâtiments résidentiels. La France a par exemple fixé une trajectoire de réduction qui n’autorisera plus que 560 kilogrammes de CO2 par mètre carré de surface habitable à partir de 2024, 320 à partir de 2027 et seulement 260 à partir de 2028.
Conformément à ces évolutions, Implenia évalue depuis 2021 à tous ses projets de développement en Suisse ce qu’on appelle la voie SIA vers l’efficacité énergétique (cf. Développement durable). Celle-ci définit des méthodes de calcul et des valeurs limites à respecter pour la consommation d’énergie primaire et les émissions de CO2 lors de la réalisation et de l’exploitation d’un bâtiment et pour la mobilité qui s’y rapporte.
Consommation d’eau
Sur un chantier de construction, les matériaux durs tels que le béton, le bois ou les matériaux composites ne sont pas les seuls utilisés. Dans la construction, l’eau est une matière de base tout aussi importante, elle est utilisée en grande quantité pour les forages, le mélange du béton, du mortier ou du plâtre, pour le nettoyage et l’humidification des composants et des processus, et également dans les installations sanitaires.
Dans les zones d’activité d’Implenia, le manque d’eau en été est devenu un véritable enjeu. Dans la branche de la construction, les économies d’eau deviennent donc un élément déterminant. Implenia met en œuvre différentes mesures pour réduire sa consommation d’eau, notamment un traitement soigneux de l’eau et la réutilisation des eaux usées directement sur le chantier.
En Suède et en France, depuis quelques années, Implenia mesure la consommation d’eau sur tous les chantiers. Cet indicateur n’enregistre pas simplement les consommations, il donne aussi des indications sur les endroits et les mesures permettant d’économiser l’eau. Pour les autres pays, on ne dispose pas encore de données complètes et détaillées. L’entreprise est en train d’étendre l’enregistrement des consommations d’eau à d’autres marchés.
Déchets et substances dangereuses
Environ la moitié de l’ensemble des déchets produits en Europe est imputable au secteur de la construction. Chez Implenia aussi, les déchets constituent un élément significatif de l’impact environnemental. La majeure partie provient de la démolition d’ouvrages. Mais la réalisation de bâtiments génère aussi des volumes considérables de déchets.
Implenia essaie, au moyen d’une bonne planification (voir chapitre Lean Construction) de réduire les volumes de matières résiduelles et de mettre en place des composants et des procédés permettant de séparer proprement les matériaux en fin de vie et de les recycler (voir chapitre Économie circulaire).
Sur ses chantiers, Implenia pratique une véritable gestion des déchets et fait un effort important pour trier les déchets de construction et favoriser leur recyclage. Cela comporte notamment en Suisse un concept multi-bennes qui prévoit différentes bennes pour les différentes catégories de matériaux comme les résidus de béton, le métal, le bois ou le plâtre.
Les sous-traitants peuvent ainsi trier leurs déchets directement sur le chantier et atteindre des taux de recyclage élevés allant jusqu’à 90 %. Implenia est en passe de réaliser son objectif de porter le taux de recyclage à 100 % d’ici la fin 2025 pour les matériaux dont le retraitement est techniquement pertinent.
Le maniement des substances dangereuses sur les chantiers, notamment le diesel, l’essence, le bitume, les bouteilles de gaz, les batteries au lithium ou les bombes aérosols, requiert une attention particulière. Implenia forme régulièrement le personnel de chantier sur les réglementations relatives à l’entreposage et au transport de ces substances sensibles afin de garantir la sécurité des personnes et de l’environnement. Depuis 2020, tous les documents importants relatifs à la gestion des substances dangereuses sont archivés de manière centralisée sur l’Intranet.
Management environnemental sur les chantiers
Standard environnemental et concept environnemental
GRI 2-23, 2-24
Depuis 2017, un standard environnemental interne s’applique à toutes les Divisions d’Implenia. Il comporte des exigences minimales relatives au traitement des déchets, à la protection du sol, au traitement de l’eau, à la réduction du bruit, à la pollution atmosphérique et à la consommation d’énergie ; ces exigences sont applicables dans l’ensemble du Groupe. Clairement regroupées dans une fiche d’information, elles doivent être respectées par les équipes de projet sur tous les chantiers.
En complément du standard environnemental, Implenia met en œuvre des concepts environnementaux dans le bâtiment et la construction d’infrastructures. Ils réglementent l’organisation des chantiers et fixent des exigences détaillées en matière de durabilité. Un manuel modulaire servant de base de travail est remis aux responsables des projets ; il leur donne des informations générales leur permettant de bien évaluer les risques environnementaux et de prendre des mesures en temps voulu conformément au principe de précaution.
Des check-lists aident les équipes de projet à réduire la consommation d’énergie et les nuisances sonores, à optimiser la gestion des déchets et à minimiser les impacts sur l’air, le sol et l’eau. Les dispositions légales de même que les exigences supplémentaires fixées par les maîtres d’ouvrage ou liées aux certificats de durabilité sont ainsi plus faciles à respecter.
Logistique de construction intelligente
Seuls 30 % du temps de travail sur les chantiers génèrent directement une valeur ajoutée. Les 70 % restants sont indirectement productifs et correspondent au temps consacré à la répartition et à la préparation des tâches, ils sont passés entre autres à rechercher, à attendre, à transporter, à traiter des déchets ou à réparer des pannes.
Une logistique de construction bien organisée accroît significativement la création de valeur et la durabilité sur les chantiers. La filiale d’Implenia Building Construction Logistics GmbH (BCL) s’est précisément spécialisée dans ce domaine : elle optimise les processus logistiques pour minimiser les pertes de temps et de ressources et réduire les risques de coûts et de délais.
Une bonne logistique de construction réduit en particulier aussi les déchets et les émissions de poussières, de bruit et de polluants atmosphériques, par exemple en évitant des transports inutiles ou en augmentant le taux de recyclage. À l’aide d’un concept logistique sur mesure, BCL permet ainsi d’avoir 70 % de déchets de construction mélangés en moins sur le chantier « Telli » à Aarau (CH).
Sensibilisation du personnel
GRI 2-23, 2-24
Implenia informe et forme régulièrement ses collaboratrices et collaborateurs sur les enjeux environnementaux, conscient qu’il en résulte un effet positif sur la consommation d’énergie et de ressources. Trois actions de sensibilisation sont organisées chaque année en Suisse sur les chantiers, qui approfondissent des enjeux environnementaux significatifs tels que la protection du sol, le traitement de l’eau, la pollution atmosphérique, la réduction des nuisances sonores, le traitement des déchets ou les émissions de CO2.
Ces actions de sensibilisation interviennent à plusieurs niveaux : une formation d’un quart d’heure est dispensée au personnel des chantiers, et un panneau d’information en plusieurs langues est apposé pendant plusieurs semaines à des endroits bien visibles sur les chantiers. Les chefs de projet reçoivent une formation supplémentaire et une documentation détaillée.
Reporting des incidents environnementaux
Depuis de nombreuses années, Implenia enregistre les incidents sur les chantiers avec un focus sur les accidents de personne. En 2020, le Groupe a mis en place un système uniforme applicable dans tous les pays et toutes les Divisions afin d’analyser tous les types d’incident de manière structurée. Les incidents environnementaux sont enregistrés ici séparément et classés en catégories. Conformément aux objectifs de développement durable du Groupe à l’horizon 2025, le système est implanté actuellement dans tous les pays et toutes les Divisions.
Il peut se passer beaucoup de choses sur un chantier. Du diesel ou de l’huile hydraulique peuvent se déverser accidentellement sur le sol ou dans des cours d’eau ou plans d’eau. Des voies de circulation voisines peuvent être polluées ou un arbre protégé être endommagé. Pour déterminer les causes de tels incidents et en tirer des leçons, les responsables, généralement avec l’aide de la déléguée ou du délégué à la sécurité, procèdent à une analyse dite des causes premières (root cause analysis). Si nécessaire, des mesures sont ensuite prises et leur mise en œuvre est contrôlée.
Mobilité
Tous les jours, des centaines de véhicules entrent en action chez Implenia. Des voitures de tourisme, des camions, des camionnettes de livraison, mais aussi de nombreuses excavatrices, rouleaux compresseurs, autres engins spéciaux et machines consomment au total environ 13 millions de litres de carburant par an dans l’ensemble du Groupe.
Dans ses achats, Implenia recherche des véhicules et des machines à faibles émissions. En Suisse et en Allemagne, les règlements internes relatifs aux véhicules et au leasing favorisent l’utilisation de voitures électriques. La Suède, la France, l'Autriche et la Norvège disposent également d’une petite flotte de voitures et de véhicules de livraison électriques. De nombreux sites de bureaux proposent des vélos électriques à leur personnel.
Les voitures de tourisme ne sont pas les seules concernées, les technologies ont aujourd’hui aussi tellement progressé pour les engins de chantier lourds que des alternatives aux moteurs à combustion traditionnels arrivent sur le marché. Implenia utilise ainsi plusieurs pelles hybrides en Suisse. En Norvège, l’entreprise a même été plus loin et déjà réalisé de premiers projets avec des véhicules de chantier uniquement électriques. Et pour le chantier du métro à Stockholm, Implenia Suède a développé avec le constructeur finlandais Sandvik un tombereau fonctionnant avec de l’huile hydraulique biologique, entièrement dégradable. L’utilisation de biodiesel pour les engins de chantier est également en constante augmentation.
Par des incitations et des mesures de sensibilisation, Implenia engage son personnel à utiliser les transports publics pour ses déplacements professionnels. Les collaboratrices et collaborateurs qui prennent régulièrement le train pour se rendre à leurs rendez-vous ou renoncent à une voiture de fonction peuvent demander une carte de réduction ou un abonnement. Le personnel travaillant au siège reçoit en plus du salaire un bonus mobilité mensuel pouvant être utilisé pour se déplacer avec les transports publics.
Bureau & écologie
Les principaux leviers permettant à Implenia de gérer son impact environnemental se trouvent sur les chantiers. Mais dans les bureaux, une prise de conscience permet également d’obtenir des améliorations sur le plan écologique. Dans les pays et les Divisions, Implenia a donc lancé en 2020 l’initiative « bureau durable » qui repose sur différentes mesures dans les domaines de l’énergie, de la mobilité, des déchets et des matériels.
Cette initiative comporte des actions de sensibilisation à destination du personnel, des analyses et des propositions d’amélioration sur les sites ainsi que des projets pilotes. Implenia part de l’idée que des mesures à petite échelle peuvent aussi avoir un impact positif. Elles favorisent notamment la réflexion durable dans d’autres domaines.