Produits et services durables

Le bâtiment compte un grand nombre de normes relatives à la construction durable. Des labels tels que LEED, DGNB, SNBS et Minergie définissent différentes exigences et mettent l’accent sur différentes spécificités. En 2021, environ 61 grands projets avec un certificat de durabilité étaient en cours de réalisation chez Implenia Suisse et Allemagne, soit environ 165% de plus qu’en 2012. Au total en 2021, environ 40% du chiffre d'affaires de la division Buildings concernaient des projets de construction de bâtiments certifiés.

Implenia dispose non seulement d’un savoir-faire considérable en matière de mise en œuvre, mais a également soutenu la mise en place et l’harmonisation de différentes normes de durabilité. Ces dernières années, l’entreprise a ainsi participé en tant que membre fondateur à l’élaboration du « Standard Construction durable Suisse » (SNBS) qui intègre différentes approches, notamment issues des certificats Société à 2000 watts et Minergie-Eco. D’ici 2025, Implenia s’est fixé pour objectif de développer et de construire conformément aux normes de durabilité les plus élevées et de participer à l’évolution de ces normes.

En 2020, Implenia a signé la Charte des labels du bâtiment en Suisse. Les organisations et entreprises signataires utilisent les labels du bâtiment durable pour aider la Suisse à atteindre ses objectifs énergétiques et climatiques. Leur objectif est de réaliser chaque projet de construction conformément à une norme énergétique ou de durabilité élevée, et elles accordent une grande attention à la qualité de l’exécution. Les signataires de la Charte s’engagent également n’installer que des équipements techniques présentant la meilleure efficacité énergétique possible.

Aujourd’hui, les villes, les communes et les particuliers planifient des quartiers entiers selon des critères durables. Implenia – qui participe souvent à la réalisation de tels projets – s’est donc associé au WWF Suisse pour fonder en 2018 l’association « Quartiers One Planet Living » à laquelle se sont joints depuis d’autres acteurs, notamment des entreprises de construction, des collectivités publiques ou des coopératives d’habitation. L’association a développé le certificat «SEED-Next Generation Living», synonyme de cadre de vie harmonieux et de bonne qualité de vie.

La démarche SEED définit pour chaque projet un plan d’action sur la base de six principes de durabilité, et elle identifie les moyens qui vont permettre d’atteindre les objectifs fixés. Les principes vont de l’efficacité énergétique aux matériaux de construction écologiques en passant par la disponibilité de commerces de proximité et une mobilité respectueuse de l’environnement.

Outre les aspects écologiques, la démarche favorise l’économie locale et la mixité sociale. Les investisseurs peuvent tabler sur des rendements conformes au marché et les locataires profiter de loyers justes. Le concept SEED y parvient en équilibrant les zones offrant plus ou moins de prestations à l’intérieur d’un quartier.

Le premier quartier SEED de Suisse est le quartier Gruvatiez à Orbe, dont la première étape de construction a été achevée en 2020. Le projet situé dans le canton de Vaud comprend plus de deux cents logements et commerces, un établissement sénior et une école. Par exemple, pendant la construction, le béton a été produit à l’aide des granulats disponibles sur le site. 70 % de la surface au sol est restée non imperméabilisée. D’autres projets SEED seront réalisés à Marly dans le canton de Fribourg, sur le site de l’ancienne papeterie, et à Genève dans le quartier du Grand-Saconnex où Implenia prévoit un « Green Village » avec un hôtel, un immeuble d’habitation et plusieurs bâtiments destinés aux organisations internationales sur un terrain du Conseil œcuménique des Églises.

Lorsqu’Implenia construit dans le cadre d’un mandat, par exemple comme entreprise générale ou totale, nous ne pouvons pas intervenir directement sur les exigences et la qualité de durabilité du projet. Néanmoins, lorsque nous élaborons notre offre, nous essayons d’intégrer systématiquement des concepts de durabilité allant au-delà des exigences mêmes du projet. De cette façon, nous pouvons introduire des éléments de durabilité plus contraignants, même si le maître d’ouvrage ne le demande pas explicitement. Nous souhaiterions continuer à développer cette approche d’ici 2025 et la mettre en œuvre dans l’ensemble du Groupe.

Dans un premier temps, Implenia évalue la stratégie et les objectifs de durabilité du client potentiel. Cela nous permet ensuite de développer un concept de durabilité orienté vers les objectifs et répondant aux souhaits du client et de l’intégrer dans le projet de construction. C’est ce qui a été fait avec succès dans un projet de l’ONU à Genève.

Dans ses propres projets immobiliers, Implenia dispose d’une liberté de conception particulièrement importante en matière de durabilité. Il s’agit de projets de construction conçus, planifiés et en général aussi réalisés par l’entreprise elle-même en tant que développeur de projet. Implenia est alors en mesure de définir le site, l’architecture, le concept de construction et le concept énergétique à un stade précoce du projet. Dans toutes les phases suivantes de construction et notamment aussi durant l’exploitation, ces facteurs ont un impact déterminant sur la durabilité des bâtiments.

Depuis 2008, lorsqu’Implenia développe des projets, leur durabilité est évaluée au moyen d’un instrument élaboré en interne : l’évaluation globale d’une construction durable, en abrégé GeNaB®. Cet instrument évalue la durabilité d’un bâtiment sur la base de 18 critères et au travers des trois dimensions, l’environnement, la société et l’économie; l’évaluation porte sur tous les stades allant de la planification jusqu’au contrôle des objectifs. Pour les projets que nous développons, nous visons à atteindre au moins 8 points sur les 12 possibles.

Depuis sa mise en place, l’outil n’a cessé d’être perfectionné. Cela concerne d’un côté l’instrument lui-même qui est passé d’un simple fichier Excel à une application Intranet moderne. D’un autre côté, les experts du département Développement durable actualisent régulièrement les contenus – à savoir les critères de mesure de la durabilité – et les harmonisent par rapport aux standards les plus récents. Ils ont ainsi intégré les critères du Standard Construction durable Suisse (SNBS) dans la dernière version de l’application en janvier 2019.

Le SNBS Bâtiment a été développé sous l’égide de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et fait partie de ce qu’on appelle la famille des labels du bâtiment de l’OFEN. Le label, avec les autres certificats de cette famille, garantit que la Stratégie énergétique 2050 de la Suisse sera mise en œuvre dans le secteur du bâtiment. L’adaptation du GeNaB® au SNBS permet à Implenia d’utiliser le GeNaB® comme un premier outil d’évaluation en amont du SNBS.

En étendant les activités de développement au marché allemand, les experts internes du développement durable ont aussi défini les exigences en matière de construction durable, applicables en Allemagne, et ils ont harmonisés les critères GeNaB® avec le «Deutsche Gütesiegel Nachhaltiges Bauen DGNB». GeNaB® Allemagne est en ligne depuis l’été 2020.

Pour qu’une norme écologique minimale soit aussi respectée lors de la sélection des matériaux, Implenia applique la liste dite d’exclusion des matériaux. Elle contient tous les critères d’exclusion de Minergie-ECO et garantit que dans les projets développés par Implenia, aucun produit dangereux pour l’environnement ou la santé ne sera utilisé. Cette liste est actualisée régulièrement et adaptée en fonction des dernières connaissances.

En dehors des outils conceptuels, Implenia a développé ces dernières années une expertise approfondie dans le domaine des techniques et des matériaux durables, en particulier dans la construction en bois. Ce matériau est de retour grâce à de nouvelles possibilités de construction et à sa faible teneur en énergie grise.

En 2015, la Confédération a révisé les prescriptions de protection anti-incendie, ce qui a permis la construction en Suisse de bâtiments en bois de plusieurs étages jusqu’à 100 mètres de hauteur. En outre, notre pays possède de vastes étendues boisées permettant de produire du bois indigène. Si la matière première est achetée localement, la réalisation de bâtiments en bois génère jusqu’à 30 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins que les constructions massives conventionnelles. Implenia travaille par conséquent autant que possible avec les ressources forestières locales et favorise leur développement.

Le bois convient parfaitement pour réaliser des composants préfabriqués. La construction modulaire offre d’autres avantages : la flexibilité d’utilisation des éléments et leur simplicité de remplacement. Tous ces avantages font du bois le matériau idéal pour fermer les cycles de matières.

Dans ses projets de développement, Implenia utilise exclusivement des bois et des matériaux en bois possédant le label FSC, PEFC ou un label équivalent. L’entreprise soutient également l’organisation FSC Suisse dans la mise en œuvre de grands projets. La norme FSC n’est pas encore aussi répandue dans le secteur de la construction que dans l’industrie du papier et de l’imprimerie. Implenia a contribué financièrement à la concrétisation de la norme forestière suisse et à la mise en place d’un outil en ligne pour améliorer la commercialisation du bois certifié dans le secteur de la construction.

Pour faire face à la demande croissante, Implenia a ouvert en 2017 à Rümlang dans le canton de Zurich un site de production performant, dédié à la construction en bois. La halle de 3300 m² permet de réaliser des projets de grande ampleur et de haute qualité et a augmenté d’un tiers la capacité de fabrication de l’entreprise. Aujourd’hui, les huit tables de Rümlang permettent de traiter environ 50 000 m² de bois par an. Le site de production contribue également à réduire les émissions de gaz à effet de serre ; un chauffage central utilisant les résidus de bois comme combustible alimente en effet la halle et un atelier adjacent en chaleur.

Grâce à des projets d’avenir, Implenia est l’un des principaux acteurs de la construction en bois en Suisse.

• À Winterthur, l’entreprise a réalisé ce qui est à ce jour le plus grand ensemble résidentiel de Suisse construit en bois : 8100 m3 de bois ont été utilisés dans le complexe «sue&til» qui compte 307 logements. 80 % du bois provient d’exploitations forestières suisses.
• Toujours à Winterthur, Implenia a réalisé l’immeuble d’habitation «Krokodil» dans le quartier en développement Lokstadt. Le bâtiment de 254 unités d’habitation, utilisé en partie par des coopératives, a nécessité 7700 m3 de bois.
• Implenia planifie déjà son prochain grand projet avec le nouveau quartier «KIM» à Oberwinterthur. Pour la construction du bâtiment à usage mixte d’habitation et commercial, qui comprendra 208 logements, 5500 m3 de bois seront nécessaires.
• Implenia planifie déjà son prochain grand projet avec le nouveau quartier « KIM » à Oberwinterthur. Pour la construction du bâtiment à usage mixte d’habitation et commercial, qui comprendra 208 logements, 5500 m3 de bois seront nécessaires.

Les nouveaux matériaux, les progrès techniques et l’évolution des connaissances entraînent des transformations rapides et profondes du secteur de la construction. Implenia les exploite au bénéfice de ses clients, de ses collaborateurs et de ses actionnaires. Depuis 2019, «l’innovation» est l’un des quatre piliers stratégiques de l’entreprise.

Concrètement, Implenia se concentre sur les cinq champs d’innovation suivants :

• Les nouveaux services vont au-delà de notre portefeuille de services actuel, ils modifient les relations clients traditionnelles et génèrent de nouvelles recettes et modèles économiques tout au long de la chaîne de création de valeur.
• Les nouveaux produits offrent des solutions intégrales et évolutives pour notre clientèle, au-delà du projet lui-même.
• Par nouvelle production, on entend les nouveaux matériaux, les nouvelles méthodes de construction, les nouvelles chaînes de création de valeur et d’approvisionnement, les nouveaux processus et formes de management qui permettent des économies d’échelle et des avantages par rapport aux matériaux composites et améliorent la qualité.
• Les nouvelles solutions durables offrent un bénéfice important pour le client, réduisent l’impact environnemental, répondent à des normes sociales plus élevées et / ou créent une rentabilité économique à long terme.
• La nouvelle simplicité fait référence à des solutions qui simplifient les obstacles complexes ou les entraves bureaucratiques grâce à de nouveaux services, produits et processus internes et externes.

L’Implenia Innovation Map donne un aperçu des tendances, des nouveaux domaines d’innovation et de ceux déjà existants, des espaces d’opportunité (opportunity spaces) et des catalyseurs technologiques pour l’avenir de la construction.

Depuis 2018, Implenia Fassadentechnik travaille sur une solution visant à alimenter les bâtiments en énergie au moyen de leur façade. Avec le Fraunhofer-Institut für Energiewirtschaft und Energiesystemtechnik, les ingénieurs·res ont développé des éléments de façade qui doivent assurer l’approvisionnement énergétique des bureaux situés à l’arrière.

Ces éléments comportent des modules photovoltaïques pour la production d’électricité, mais également d’autres composants intégrés tels que des mini-pompes à chaleur et des systèmes de ventilation avec récupération de la chaleur. Dans l’idéal, l’enveloppe du bâtiment assure ainsi presque toutes les fonctions importantes de la technique de bâtiment, en plus de l’isolation. Les locaux n’ont besoin ni de chauffage ni de climatisation ou ventilation supplémentaire. On évite également tous les systèmes de canalisation, ce qui accroît la flexibilité d’utilisation.

Les modules de façade peuvent être presque entièrement préfabriqués, ce qui réduit la durée du chantier. Le premier module est actuellement en cours de test à l’Institut Fraunhofer de physique du bâtiment à Holzkirchen (Allemagne). La période d’essai d’un an doit montrer comment le module se comporte à long terme à différentes températures.

GRI 102-9, 308-1

Entreprise de prestation de services de construction et immobiliers, Implenia achète des matériaux de construction tels que le ciment, l’acier, le bois, le plâtre, la peinture, mais également des services externes, notamment des travaux de menuiserie, de plomberie ou de jardinage. Le Groupe passe au total environ 60 % de son chiffre d’affaires à des fournisseurs et sous-traitants.

Afin de prévenir les risques liés à cette chaîne étendue de création de valeur, l’entreprise s’appuie depuis 2014 sur une gestion systématisée des fournisseurs. Les fournisseurs et les sous-traitants sont soumis à un processus de qualification qui constitue la base d’une collaboration à long terme. Ils indiquent alors leurs performances sociales, écologiques et économiques. Sur les quelque 5 000 sous-traitants et fournisseurs en Suisse, Implenia avait évalué au total 1 798 entreprises à la fin 2021.

Tous les partenaires d’Implenia doivent satisfaire à des exigences minimales clairement définies en matière d’environnement, de conditions de travail, de protection de la santé, de sécurité au travail, de qualité, d’achats et de finances. Lorsqu’Implenia constate qu’une entreprise ne respecte pas ces exigences minimales, les insuffisances constatées lui sont signalées et aucun nouveau contrat n’est passé avec cette entreprise jusqu’à ce que la situation soit clarifiée.

En revanche, lorsqu’un partenaire satisfait à des exigences plus strictes en matière de durabilité, il obtient des points supplémentaires dans le cadre d’un système d’évaluation interne. Un fournisseur pouvant justifier de l’origine et du contenu recyclé ou recyclable de ses produits obtiendra par exemple une meilleure évaluation. De la sorte, les partenaires plus engagés sur la question du développement durable amélioreront leurs chances lors de l’attribution de marchés.

Implenia souhaite travailler exclusivement avec des partenaires durables. Par conséquent, le Groupe s’est fixé pour objectif à l’horizon 2025 qu’au moins 75% des contrats soient passés à des sous-traitants et des fournisseurs ayant été évalués suivant des critères de durabilité et satisfaisant à des exigences accrues. Des directives d’achats, se référant à des critères de durabilité, doivent également être adoptées à l’échelle du Groupe ; tous les acheteurs et chefs de projet doivent être formés en ce sens. Toute infraction à la législation de l’environnement et du travail doit être évitée en renforçant la transparence tout au long des chaînes d’approvisionnement.