Gestion respectueuse de l’environnement
Contenu
Gestion de l’environnement
GRI 102-7
Implenia pratique une gestion de l’environnement certifiée ISO 14001. Fin 2021, 88 % des unités de l’entreprise étaient titulaires de cette certification. Chaque Division dispose de plusieurs responsables HSEQ (Health, Safety, Environment, Quality). Avec le support technique du département Développement durable, il leur incombe de mettre en œuvre les mesures environnementales sur les chantiers, de signaler les incidents environnementaux, d’améliorer l’efficacité énergétique et d’optimiser la consommation de ressources – notamment en favorisant le recyclage. Ces dernières années, Implenia a pu améliorer significativement la gestion de l’environnement sur ses chantiers. D’ici 2025, nous voulons intensifier nos efforts afin de garantir une gestion professionnelle de l’environnement sur tous les projets et de prévenir les incidents environnementaux.
En Suisse, Implenia collecte systématiquement les données environnementales sur ses sites de production, ses ateliers, ses bureaux, ses chantiers, les projets développés par l’entreprise, la mobilité et la consommation de papier. Les principaux flux d’énergie et de matières sont enregistrés, de la production des matières premières jusqu’à l’ouvrage achevé.
Un logiciel basé sur Internet permet aux responsables HSEQ de collecter les données provenant des différentes sources, de les afficher en temps réel et de générer des évaluations spécifiques pour le suivi des résultats. Actuellement, les données ne sont disponibles qu’au niveau de chaque pays. Implenia travaille en permanence à l’amélioration de la disponibilité, de l’actualisation et de la transparence régionale.
Énergie et climat
Émissions de CO2 en Suisse
GRI 302-1, 305-1, 305-2, 305-4, 305-5
En Suisse, près de 90 % du total des émissions de gaz à effet de serre d’Implenia proviennent des chantiers, des ateliers et des postes d’enrobage. Un tiers environ de ces émissions est généré par la combustion de carburants comme le diesel et l’essence. Un tiers est lié à la production de chaleur à partir de pétrole et de gaz.
En 2013, Implenia s’était fixé comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que la consommation d’énergie primaire rapportée au chiffre d’affaires en Suisse de 2,5 % par an jusqu’en 2020. Sur les six premières années, c’est-à-dire jusqu’à fin 2019, l’objectif de réduction s’élevait donc à 15 %. Grâce à de nombreuses mesures (voir ci-dessous), l’entreprise a presque atteint son objectif ambitieux. Durant cette période, Implenia a diminué ses émissions de CO2 en valeur absolue de 15 %. Rapporté au chiffre d’affaires, cela représente une réduction de 12,8 %.
Les émissions de gaz à effet de serre publiées par Implenia comprennent à la fois les émissions directes liées à l’exploitation des engins de chantier, poids lourds, sites de production et ateliers en Suisse (champ d’application 1 selon les normes internationales de calcul du bilan des gaz à effet de serre) et une partie des émissions indirectes liées à l’énergie de réseau comme l’électricité (champ d’application 2).
Ces chiffres ne tiennent que partiellement compte d’autres émissions indirectes générées au sein des chaînes de processus aval ou amont (champ d’application 3). En particulier, la production des matériaux de construction et l’utilisation des bâtiments constituent des sources d’émissions indirectes significatives. Elles représentent parfois plusieurs fois les émissions des champs d’application 1 et 2. La capacité d’action d’Implenia sur ces processus est cependant limitée et la collecte de données complexe.
Les émissions de CO2 d’Implenia peuvent fortement varier d’une année à l’autre ; elles dépendent en effet du volume de travail et de la technologie appliquée, mais aussi du type de prestations demandées. S’agissant par exemple du percement d’un tunnel, les émissions varieront en fonction de la technique retenue, avancement à l’explosif ou tunnelier.
Depuis 2014, Implenia compense les gaz à effet de serre émis par les déplacements professionnels en avion auprès de la fondation myclimate. Un projet en Amérique du Sud, qui était soutenu par les contributions versées dans ce cadre, ne diminue pas uniquement les émissions de CO2, il participe aussi à l’amélioration de la santé de la population et réduit la pression sur les forêts locales. Dans six régions différentes de Bolivie et du Paraguay, les fours à bois inefficaces sont remplacés par des fours solaires ou des fours à haut rendement. Grâce à la mise en place de 50 000 fours écologiques, environ un demi-million de tonnes d’équivalents CO2 devraient être économisées en sept ans.
Au cours de l'été 2022, nous avons recalculé notre empreinte 2020 avec une méthodologie mise à jour afin d'établir 2020 comme année de référence pour nos objectifs 2025. La nouvelle méthodologie a également été appliquée au calcul de 2021, mais pas aux données historiques antérieures à la nouvelle année de référence 2020.
L'empreinte de l'année de référence 2020 inclut désormais tous nos marchés domestiques et toutes nos sources d'énergie, et les facteurs d'émission suivants ont été utilisés de manière cohérente : Scope 1 = Defra, Scope 2 = IEA (électricité) & GaBi (chauffage urbain). Il en résulte des valeurs d'émission globalement plus élevées qu'avec l'ancienne méthodologie, où des sites et sources d'énergie étaient toujours absents.
Année de base 2020: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scopes 1 + 2)
par source d’énergie en tonnes équivalent CO2
Année de base 2020: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scopes 1 + 2)
selon les types d’utilisations en %
Méthode précédente: Emissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scopes 1+2)
par source d'énergie en tonnes équivalent CO2
Méthode précédente: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scopes 1 + 2)
selon les types d’utilisations en tonnes d’équivalents de CO2 & %
Méthode précédente: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scopes 1 + 2)
en tCO2/Mio. CHF et en % de l'année de base
Émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie, Implenia Suisse
par source d’énergie en tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre liées aux voyages en avion, Implenia Suisse
en tonnes équivalent CO2
*Mise à jour août 2022 : dates de vol manquantes de 2019 à 2021 ont été ajoutées et compensées
Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Suisse (scope 3)
Émissions des activités liées à l'énergie et aux carburants, voyages d'affaires, installations en location ou leasing en tonnes d’équivalents de CO2
Greenhouse Gas Protocol
Catégorie | Définition |
---|---|
Scope 1 | Toutes les émissions de gaz à effet de serre directes |
Scope 2 | Émissions de gaz à effet de serre indirectes liées à la consommation d´électricité ou de chaleur achetées |
Scope 3 | Autres émissions indirectes, telles que celles relatives à l´extraction et à la production des matériaux et carburants achétes, aux transports en véhicules non exploités par l´entreprise en cause, aux voyages d'affaires, etc. |
Empreinte CO2 du Groupe
Ces derniers temps, Implenia a analysé en détail son empreinte carbone, a amélioré les bases de données et les a étendues à tous les marchés de base du Groupe. Pour rester en conformité avec les objectifs climatiques de l’ONU et les objectifs climatiques nationaux de la Suisse, Implenia a renforcé une nouvelle fois ses exigences en matière de CO2 à l’horizon 2025. L’entreprise s’est ainsi fixé pour objectif de réduire ses émissions corrigées du chiffre d’affaires de 3 % par an à l’échelle du Groupe. Sur l’ensemble de la période, cela signifie au total une réduction de 15 % par rapport à aujourd’hui.
L’empreinte CO2 à l’échelle du Groupe calculée pour la première fois pour 2019 couvre les marchés de base de la Suisse, l’Allemagne, la Norvège, la Suède et l’Autriche / Roumanie. Au total, le Groupe a émis 56 545 tonnes d’équivalent CO2 dans les pays analysés en 2020. Les émissions en Suisse représentent 55 % des émissions totales, soit environ le double de celles de l’Allemagne dont la part est de 28 %. Les 17 % restants sont imputables aux Divisions de Norvège, Suède et Autriche / Roumanie. Implenia a prévu prochainement de préciser et de vérifier son empreinte carbone, de mieux la comprendre et de définir des trajectoires de réduction du CO2 spécifiques à chaque pays.
Au cours de l'été 2022, nous avons recalculé notre empreinte 2020 avec une méthodologie mise à jour afin d'établir 2020 comme année de référence pour nos objectifs 2025. La nouvelle méthodologie a également été appliquée au calcul de 2021, mais pas aux données historiques antérieures à la nouvelle année de référence 2020.
L'empreinte de l'année de référence 2020 inclut désormais tous nos marchés domestiques et toutes nos sources d'énergie, et les facteurs d'émission suivants ont été utilisés de manière cohérente : Scope 1 = Defra, Scope 2 = IEA (électricité) & GaBi (chauffage urbain). Il en résulte des valeurs d'émission globalement plus élevées qu'avec l'ancienne méthodologie, où la France ainsi que d'autres sites et sources d'énergie étaient toujours absents.
Année de base 2020: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2
Année de base 2020: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
par source d’énergie en %
Année de base 2020: Emissions de gaz à effet de serre ajustées du chiffre d'affaires, Implenia Global (Scopes 1+2)
en tCO2/Mio. CHF
Méthode précédente: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2
Méthode précédente: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
par source d’énergie en %
Méthode précédente: Emissions de gaz à effet de serre ajustées du chiffre d'affaires, Implenia Global (Scopes 1+2)
en tCO2/Mio. CHF
Méthode précédente: Émissions de gaz à effet de serre, Implenia Global (scopes 1 + 2)
en tonnes équivalent CO2 & %
Consommation d’énergie en Suisse
Implenia a consommé environ 142 GWh d’énergie en Suisse en 2020. Depuis l’année de base 2012/13, la consommation d’énergie totale, rapportée au chiffre d’affaire, a baissé de 17 %. Le diesel utilisé pour les machines, les véhicules utilitaires et les voitures de tourisme représente de loin le principal vecteur énergétique (énergie finale). Viennent ensuite les combustibles tels que le gaz naturel et le fioul de chauffage, essentiellement utilisés pour générer la chaleur industrielle dans les centrales d’enrobage.
Partout où cela est possible, Implenia optimise sa consommation d’énergie et privilégie les sources d’énergie propres. Sur les sites helvétiques, l’entreprise couvre ses besoins en énergie électrique exclusivement par de l’électricité certifiée d’origine hydraulique dépuis 2014. Implenia compense la part d’électricité provenant de sources d’énergie fossiles par l’achat de garanties d’origine. Depuis 2020, celles-ci sont achetées exclusivement en Suisse. Pour l’Allemagne, la Suède et la Norvège, une compensation par des garanties d’origine hydraulique européenne est prévue prochainement.
Sur les toitures des ateliers de Satigny (GE), Vétroz (VS) et Échandens (VD) ainsi qu’à la Gravière de la Claie-aux-Moines près de Savigny (VD) et au poste d’enrobage d’Écublens (VD), Implenia produit sa propre énergie solaire depuis des années. Les modules photovoltaïques de 2500 mètres carrés installés sur le toit de la centrale d’Écublens produisent près d’un demi-gigawattheure par an, soit environ 85 % de la consommation totale du site. Un quart de l’énergie solaire produite peut être consommée directement sur place, le reste est injecté dans le réseau d’électricité local.
En 2020 et 2021, deux autres installations photovoltaïques posées sur les toits de l’atelier de Schattdorf (UR) et les halles de la filiale BBV Systems GmbH à Bobenheim-Roxheim (DE) ont été raccordées au réseau.
Au total, les installations solaires de l’entreprise produisent plus de 1 GWh d’électricité écologique par an, ce qui correspond à environ 4 % des besoins en électricité d’Implenia en Suisse. En 2018, Implenia s’était fixé pour objectif de doubler sa production d’électricité d’ici 2020 et de poser dans un premier temps des panneaux photovoltaïques sur les toits des ateliers de Suisse alémanique. Cet objectif n’a pas pu être réalisé. Implenia poursuit toutefois ses efforts dans ce domaine et a fixé un nouvel objectif à l’horizon 2025, qui s’applique à tous les marchés de base. Les façades seront également utilisées pour réaliser des installations photovoltaïques. L’objectif est de produire trois gigawattheures d’électricité solaire par an.
Consommation d’énergie, Implenia Suisse
par sources d’énergie en %
Électricité photovoltaïque produite, Implenia Suisse
en kWh
*données 2020 estimées pour Vétroz et Satigny
Énergie grise des matériaux de construction
Le terme « énergie grise » désigne la quantité d’énergie qui doit être utilisée pour fabriquer un produit – qu’il s’agisse d’un matériau de construction, d’un composant ou même d’un bâtiment entier. Cela comprend toutes les étapes, de l’extraction des matières premières à la fabrication et au traitement, de même que les transports et les moyens auxiliaires nécessaires.
L’énergie grise joue un rôle essentiel dans les réflexions sur la durabilité. Pour les bâtiments neufs, elle représente même des valeurs encore plus élevées que l’énergie de fonctionnement consommée pendant toute la durée de vie de ces bâtiments. En optimisant la conception et la réalisation d’un ouvrage, il est possible de réduire jusqu’à 30 % l’énergie grise contenue dans le bâtiment. Cela permet aussi souvent de baisser les coûts de construction.
C’est pourquoi, à tous les stades d’un projet de construction, Implenia veille à utiliser les leviers disponibles pour réduire l’énergie grise. Cela commence dès la planification stratégique : un bâtiment compact dont la surface extérieure sera réduite au minimum aura par exemple tendance à être plus performant en termes d’input de matières. L’importance des fondations, de la sécurisation des excavations et des structures enterrées a également une incidence. Dans la phase de construction, le choix adapté du procédé de construction (construction massive ou légère), la conception du système porteur ou l’étendue et le type d’ingénierie permettent de réduire l’énergie grise.
Différentes normes et systèmes d’évaluation de la construction durable intègrent l’énergie grise. C’est le cas notamment de Minergie-ECO, du Standard Construction durable Suisse (SNBS), du certificat « Site 2000 watts » ou des certificats DGNB de la Société Suisse pour un Marché Immobilier Durable (Schweizer Gesellschaft für Nachhaltige Immobilienwirtschaft - SGNI).
Indépendamment de tous les certificats et labels, Implenia vise à aligner à partir de 2021 tous ses projets de développement sur la voie SIA vers l’efficacité énergétique. Celle-ci fixe des objectifs en matière de consommation d’énergie primaire, d’émissions de CO2 lors de la construction, de mobilité et d’exploitation. Il convient par conséquent de calculer et d’optimiser l’énergie grise sur tous les projets.
Consommation d’eau
Sur un chantier de construction, les matériaux durs tels que le béton, le bois ou les matériaux composites ne sont pas les seuls utilisés. Dans la construction, l’eau est une matière de base tout aussi importante, elle est utilisée en grande quantité pour les forages, le mélange du béton, du mortier ou du plâtre, pour le nettoyage et l’humidification des composants et des processus, et également dans les installations sanitaires.
La zone de marché d’Implenia recouvre des pays qui ne manquent pas d’eau potable. Nous avons néanmoins entrepris de réduire notre consommation d’eau, par exemple au moyen de technologies avancées de traitement de l’eau et en réutilisant directement les eaux usées sur les chantiers.
En Suisse et en Suède, Implenia enregistre systématiquement les quantités d’eau consommées sur les chantiers et dans les ateliers. Le nouvel indicateur enregistre les consommations et indique également où l’eau peut être économisée et par quels moyens. L’indicateur sera établi chaque année pour documenter les progrès en matière d’eau dans le temps. L’entreprise a l’intention d’étendre l’enregistrement des consommations d’eau à des sociétés du Groupe dans d’autres pays.
Déchets et substances dangereuses
Environ la moitié de l’ensemble des déchets produits en Europe est imputable au secteur de la construction. Chez Implenia aussi, les déchets constituent une part significative de l’impact environnemental. La majeure partie provient de la démolition d’ouvrages. Mais la réalisation de bâtiments génère aussi des volumes considérables de déchets.
Implenia essaie, au moyen d’une bonne planification, de réduire les volumes de matières résiduelles et de mettre en place des composants et des procédés permettant de séparer proprement les matériaux en fin de vie et de les recycler (voir chapitre Économie circulaire).
Sur ses chantiers, Implenia met en œuvre une gestion cohérente des déchets et investit énormément pour trier les déchets de construction et favoriser leur recyclage. Cela comporte notamment un concept multi-bennes qui prévoit différentes bennes pour les différentes catégories de matériaux comme les résidus de béton, le métal, le bois ou le plâtre. Les sous-traitants peuvent ainsi trier leurs déchets directement sur le chantier et atteindre des taux de recyclage élevés allant jusqu’à 90 %. L’entreprise se fixe pour objectif de porter d’ici la fin 2025 le taux de recyclage à 100 % pour les matériaux dont le retraitement est techniquement pertinent.
La gestion des substances dangereuses comme le diesel, l’essence, le bitume, les bouteilles de gaz, les batteries au lithium ou les bombes aérosols, requiert une attention particulière. Implenia forme régulièrement le personnel de chantier sur les réglementations relatives à l’entreposage et au transport de ces substances sensibles afin de garantir la sécurité des personnes et de l’environnement. Depuis 2020, tous les documents relatifs à la gestion des substances dangereuses sont archivés de manière centralisée sur l’Intranet.
Monitoring énergétique dans les ateliers
Implenia exploite une trentaine de grands ateliers en Europe, qui servent principalement de sites d’entretien et de réparation et d’entrepôts de matériel. On y trouve également des bureaux. L’utilisation des halles parfois très vastes et des bâtiments nécessite beaucoup de chaleur et d’électricité.
Pour connaître précisément le potentiel d’économie d’énergie des ateliers, Implenia a examiné à la loupe huit ateliers depuis 2017. Les mesures ont été réalisées par Tetrag Automation AG. L'entreprise commercialise la solution de monitoring énergétique « e3m » qu’elle a elle-même développée et qui est parfaitement adaptée pour l’analyse à haute résolution de données de consommation.
Les analyses ont révélé qu’il existe un potentiel d’optimisation important, surtout dans ce qu’on appelle la « consommation inutile » – c’est-à-dire la nuit et le week-end lorsque les ateliers sont inoccupés. Les experts de Tetrag ont identifié toute une série d’autres mesures d’efficacité, notamment l’utilisation de technologies d’éclairage et de chauffage modernes.
Sur l’ensemble des ateliers analysés, il existe un potentiel d’économie d’électricité de l’ordre de 100 000 kilowattheures, soit 19 000 CHF, par an, ce qui signifie que les coûts du projet peuvent être amortis en quelques années. Les mesures qui ont été mises en œuvre montrent combien la solution de Tetrag permet de concilier les bénéfices économiques et écologiques.
Management environnemental sur les chantiers
Standard environnemental et concept environnemental
GRI 102-11
Depuis 2017, un standard environnemental interne s’applique à toutes les Divisions. Il comporte des exigences minimales en matière de traitement des déchets, de protection du sol, de traitement de l’eau, de réduction du bruit, de pollution atmosphérique et de consommation d’énergie. Ces exigences – clairement regroupées sur une double page – doivent être respectées par les équipes de projet sur tous les chantiers.
En plus du standard environnemental, dans le bâtiment et la construction d’infrastructures, Implenia met en œuvre des concepts environnementaux spécifiques sur chaque projet. Ils réglementent l’organisation des chantiers et fixent des exigences détaillées en matière de durabilité. Un manuel modulaire est remis aux responsables des projets, lequel leur donne des informations globales leur permettant de bien évaluer les risques environnementaux et de prendre des mesures en temps voulu conformément au principe de précaution.
Des check-lists aident les équipes de projet à réduire les nuisances sonores, à optimiser la gestion des déchets et à minimiser les impacts sur l’air, le sol et l’eau. Les dispositions légales de même que les exigences supplémentaires fixées par les maîtres d’ouvrage ou liées aux certificats de durabilité sont ainsi plus faciles à respecter.
Logistique de construction et durabilité
La logistique de construction traite du soutien apporté aux processus de construction opérationnels. Seuls 30 % du temps de travail sur les chantiers sont utilisés de manière productive pour apporter une valeur ajoutée. Pour le reste, il s’agit de temps consacré à la répartition et à la préparation, passé entre autres à rechercher, à attendre, à transporter ou à traiter les déchets. Une logistique de construction bien organisée permet d’accroître la création de valeur. Minimiser les pertes inutiles de temps et de ressources et réduire les risques de coûts et de délais, tels sont précisément les domaines d’expertise de la filiale d’Implenia Building Construction Logistics GmbH (BCL).
À côté de la construction proprement dite, de nombreuses activités entraînent des nuisances locales pour les personnes et l’environnement – par exemple sous forme de poussière, de bruit, de déchets ou de polluants atmosphériques. C’est là qu’intervient la logistique de construction : au niveau de l’approvisionnement pour éviter les transports inutiles ou bien du traitement des déchets pour accroître fortement le taux de recyclage. BCL est ainsi parvenu à recycler 90 % des matières résiduelles sur le chantier de la « Tower 185 » à Francfort-sur-le-Main.
BCL coordonne également l’emploi de ressources humaines externes, comme le personnel de gardiennage, surveille le bon respect des conditions de travail, notamment les dispositions sur le travail au noir, et veille à la sécurité en réduisant par exemple les charges d’incendie en assurant une collecte rapide des déchets de chantier.
Sensibilisation du personnel
GRI 102-11
Implenia informe et forme régulièrement ses collaborateurs·trices sur les enjeux environnementaux, sachant qu’il en résulte un effet positif sur la consommation d’énergie et de ressources. Trois actions de sensibilisation sont organisées chaque année sur les chantiers, qui approfondissent des enjeux environnementaux significatifs tels que la protection du sol, le traitement de l’eau, la réduction des nuisances sonores, le traitement des déchets ou les émissions de CO2.
Ces actions de sensibilisation interviennent à plusieurs niveaux : une formation d’un quart d’heure est dispensée au personnel des chantiers, et un panneau d’information en plusieurs langues est apposé pendant plusieurs semaines à des endroits bien visibles sur les chantiers. Les chefs de projet reçoivent une formation supplémentaire et une documentation détaillée. Implenia travaille actuellement à un reporting à l’échelle du Groupe pour s’assurer que l’ensemble du personnel de chantier a bien participé aux formations.
Reporting des incidents environnementaux
L’enregistrement systématique des incidents, avec un focus sur les accidents de personne, est ancré chez Implenia depuis de nombreuses années. Depuis 2020, le Groupe met en place un système uniforme pour tous les pays et toutes les Divisions afin d’analyser tous les types d’incident (accidents de personne, incidents environnementaux ou incidents évités de justesse) de manière structurée. À cet effet, une procédure a été définie pour établir un reporting séparé des incidents environnementaux et les classer en catégories. On devrait disposer dans les prochaines années de statistiques fiables sur les incidents, comme il en existe déjà pour les incidents de personne dans le domaine de la sécurité au travail ou pour les incidents environnementaux dans certains pays, par exemple en Suède.
Beaucoup de choses peuvent se passer sur un chantier. Un réservoir peut fuir ou une conduite hydraulique éclater, déversant du fioul dans le sol et les cours d’eau. La poussière et les dépôts de terre viennent salir les routes avoisinant le chantier ou un arbre protégé est abimé accidentellement. Pour déterminer les causes de tels incidents et en tirer des leçons, les responsables (généralement avec l’aide du délégué à la sécurité) procèdent à une analyse des causes premières (root cause analysis). Si nécessaire, des mesures sont alors mises en œuvre et contrôlées.
Mobilité durable
Tous les jours, des centaines de véhicules entrent en action chez Implenia : voitures de tourisme, camions, camionnettes de livraison, mais aussi excavatrices, rouleaux compresseurs et autres engins spéciaux et machines. Au total, ils consomment en Suisse environ 9,23 millions de litres de carburant par an.
C'est pourquoi Implenia recherche déjà des véhicules et des machines à faibles émissions lors de l'acquisition de sa flotte. Le règlement sur les véhicules prévoit qu’une voiture de tourisme en Suisse ne doit pas émettre plus de 140 grammes de CO2 par kilomètre2. En Allemagne, l’entreprise a introduit un système de bonus-malus en 2020 : les collaborateurs qui achètent une nouvelle voiture de fonction peuvent augmenter leur budget lors de la configuration du véhicule s’ils choisissent un modèle qui ne dépasse pas la valeur limite de CO2 en vigueur. Si le véhicule choisi dépasse cette valeur limite, le collaborateur aura un véhicule moins bien équipé ou devra verser un complément à titre privé.
Les voitures de tourisme ne sont pas les seules concernées, les technologies ont aujourd’hui aussi tellement progressé pour les engins de chantier lourds qu’il existe des alternatives aux moteurs à combustion. Implenia a ainsi fait l’acquisition de sa première pelle hybride en Suisse. Implenia Norvège a même été plus loin et a déjà réalisé de premiers projets avec des véhicules de chantier uniquement électriques. Les collègues norvégiens disposent également d’une petite flotte de véhicules électriques de tourisme et de livraison.
Heureusement, les émissions de CO2 liées à la mobilité ont continuellement baissé ces dernières années, notamment du fait de la moindre consommation de carburant de la flotte en leasing. Implenia incite ses collaborateurs à utiliser les transports publics pour leurs déplacements professionnels. Tous les trajets professionnels en train peuvent ainsi être passés en frais. Les clients réguliers des chemins de fer ou les collaborateurs·trices qui renoncent à une voiture de fonction peuvent demander une carte de réduction ou un abonnement.
2 Gemäss neuem WLTP Messverfahren (früher wurde das NEFZ Messverfahren angewandt)
Bureau durable
Les principaux leviers permettant à Implenia de gérer son impact environnemental se trouvent sur les chantiers. Mais dans les bureaux, une prise de conscience permet également d’obtenir des résultats en matière de durabilité. Implenia a donc lancé l’initiative « bureau durable » qui comporte différentes mesures dans les domaines de l’énergie, de la mobilité, des déchets et des matériels, dans les différents pays et les Divisions.
Parmi les instruments, il y a les actions de sensibilisation à destination du personnel, les analyses et les propositions d’amélioration sur les sites ainsi que les projets pilotes. Implenia part de l’idée que des mesures à petite échelle peuvent aussi avoir un impact positif. Elles favorisent notamment la réflexion durable dans d’autres domaines.
Actions de sensibilisation
En 2020, une campagne de sensibilisation visait à inciter les collaborateurs·trices de l’ensemble du Groupe à économiser l’énergie dans les bureaux : une vidéo d’animation montre comment avoir un comportement durable au bureau, sans gros efforts, par exemple en éteignant tous les appareils le soir pour éviter la consommation en veille ou en réduisant la température ambiante de quelques degrés pour économiser une grande quantité de chauffage.
Consommation de papier
L’impact environnemental de la consommation de papier est relativement faible dans une entreprise de construction. Implenia enregistre néanmoins la consommation de papier dans ses bureaux car celle-ci revêt une signification symbolique. Il est satisfaisant de constater que la consommation totale de papier a eu tendance à reculer ces dernières années. La proportion de papier certifié a par ailleurs atteint presque 100 % au cours des dernières années.
Consommation de papier, Implenia Suisse
en kg